Participatif
ACCÈS PUBLIC
31 / 03 / 2009 | 1 vue
Rodolphe Helderlé / Journaliste
Articles : 4198
Inscrit(e) le 16 / 11 / 2007

Opportunité de la crise pour les agences de notation extra-financière

La crise révèle les limites de la maximisation de la valeur de l'actionnaire sur le court terme. Une sérieuse mise en garde sur les dérives du culte du retour sur investissement rapide et de la richesse créée de façon artificielle. Un appel à une réintroduction des notions de moyen et long termes dans la création de valeur. C'est l'analyse de Nicole Notat, présidente de l'agence de notation extra financière Vigeo.

La crise serait donc une bonne opportunité de développement pour ces agences qui mesurent la capacité des entreprises à prendre en compte les dimensions sociales et environnementales. Mais rien n'est écrit. Pour Nicole Notat, « tout va dépendre de la façon dont les acteurs vont tirer les leçons de cette crise. » Parmi ces acteurs, il y a les entreprises, les banques mais aussi les agences de notation financière face auxquelles les agences de notation extra financière ne pèsent pas bien lourd.

Afficher les commentaires

Bien plus qu'une opportunité pour les agences de notation extra-financières (vision au demeurant étonamment utilitaire ... et financière !), la crise actuelle, et les reflexions de plus en plus nombreuses sur la sortie de crise mettront à nouveau l'accent sur l'importance de la performance sociale des entreprises, et leur capacité à créer une relation forte et mutuellement satisfaisante avec leurs collaborateurs. En effet la course aux seuls profits des actionnaires aura montré ses limites et les tendances lourdes des évolutions économiques, démographiques et sociétales, imposeront à nouveau leurs contraintes avec une acuité nouvelle dans une économie européenne en voie de serviciarisation avec une population active qui diminue en valeur absolue à partir de 2010. Plus que jamais il conviendra alors de dépasser des pratiques managériales qui continuent en dépit de discours lénifiants à faire de l'homme la première variable d'ajustement de la performance économique. Cela nous conduira peut-être enfin à un nouvel et véritable humanisme managérial, à l'image du géant indien du service HCL et de son programme "Employee First, Customer Second" inversant l'ordre traditionnel des facteurs.