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19 / 03 / 2009 | 430 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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Renault veut rémunérer le chômage partiel à 100 % comme c'est déjà le cas chez PSA

D'ici le 1er avril, Renault veut rémunérer à 100% le chômage partiel. La rencontre du 17 mars avec les organisations syndicales visait ainsi à mettre à plat les bases d'un "contrat social de crise" se substituant de plein droit aux dispositions contraires résultant d’accords collectifs (par ex, les accords locaux de flexibilité/variabilité). "En moyenne 20 jours de chômage partiel sont prévus, principalement au 2ème trimestre, sur les sites non industriels et 50 (entre 20 et 80 selon les sites) sur les sites industriels", rapporte FO.

  • Le sujet de l'amélioration des conditions de l'indemnisation des jours de chômage partiel se pose d'autant plus que l'accord en place chez PSA s'accompagne d'une rémunération à 100 % des jours chômés depuis 2005. Un accord "haut de gamme" dont David Modeste, délégué syndical SIA, détaille ici les modalités.

Pour s'aligner sur PSA, Renault propose donc de rémunérer à 100% les ingénieurs, cadres et ETAM au forfait à 100% en contrepartie de la non acquisition d'un jour de Capital Temps Individuel (CTI) pour 5 jours chômés (dans la limite de 8 jours de CTI par an). Et cela même si le nombre de jours chômés dépasse 40 jours.  Les journées de CTI décomptées viendraient alimenter un fonds de gestion de crise qui permettrait aux opérateurs et ETAM travaillant en équipe de se voir garantir un salaire à 100 %. Des opérateurs et des ETAMS non forfaitisés pouvant aussi décompter, sur la base du volontariat, un jour de CTI pour 5 jours chômés.

  • Deux jours de CTC (Capital Temps Collectif) seront transférés en CTI pour permettre l’abandon ou le rachat lorsque le CTI de l’année est insuffisant.

 

Avenant chez PSA pour ne pas se faire déborder

 
De son côté la direction de PSA tient à négocier une partie de son accord sur le chômage partiel afin de ne pas se laisser déborder. L'idée serait de demander des contreparties aux salariés entre le 26ème et le 45ème jour chômé.

Aujourd'hui, les salariés doivent rendre un maximum de 7 jours de travail, dans les 3 ans, pour 25 jours chômés rémunérés à 100%. La CFDT veut élargir cette garantie "au delà du 45ème jour de chômage partiel et sans rattrapage."


Alors que tout est fait dans le groupe pour limiter, ou même interdire, les heures supplémentaires individuelles sont devenues "maladie honteuse". La CFE-CGC y voit "une exigence à contre courant des très ambitieux objectifs fixés par la direction pour cette année". "Comment freiner en accélérant ?" s'interroge le syndicat.


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