Organisations
SNCF: clôture des listes électorales
C'est aujourd'hui la date butoir pour la présentation des listes aux élections professionnelles qui se dérouleront le 26 mars prochain à la SNCF. L'enjeu est crucial pour la CFTC, l'UNSA, la CFDT, FO et la CFE-CGC qui disparaitront du paysage syndical national de la SNCF en cas de score inférieur à 10% au regard du nouveau seuil de représentativité d'un syndicat d'entreprise.
L'élection est couperet à la différence de celle du 22 janvier chez France Télécom Orange où la loi sur la représentativité ne s'appliquera qu'en 2011 grâce à un protocole électoral.
Les élections professionnelles à la SNCF sont donc la première échéance électorale importante depuis la réforme de la représentativité syndicale du 20 août 2008. Les alliances à l’échelle régionales donnent un avant goût de la recomposition syndicale française, dans une conjoncture explosive et peu propice à l’élaboration de stratégie de long terme.
- Retrouvez le développement de cette actualité dans le décryptage titré : « Le big-bang syndical commence par la SNCF ». Quelle sera l'évolution du dialogue social au regard de la recomposition du paysage syndical ? (Accès réservé aux abonnés ou par achat à l'unité)
Impossible d’avoir une vision précise des alliances qui auront lieu en région, mais sur certains territoires il devrait y avoir des listes communes, notamment entre l’UNSA et la CGC, mais aussi peut-être avec la CFTC et FO. La CFDT est aussi dans une position délicate dans le secteur et à ce titre, elle n’était pas favorable à la position commune signée au niveau confédéral avec la CGT. Ce sont pourtant a priori les deux seules organisations, avec SUD, qui devraient complètement jouer les cavaliers seuls dans ce scrutin à l’échelle régionale.
« Beaucoup d’organisations montent des listes communes pour leur survie, sans partager la même stratégie politique, ce qui était notre cas quand un millier d’adhérents de la CFDT nous ont rejoints en 2004. Aujourd’hui, c’est la section de Paris-Est du FJAC (syndicat autonome corporatiste) qui nous rejoint, car ils sont en désaccord avec leur organisation sur la question du FRET », explique Bernard Guidou, le secrétaire fédéral de la CGT Cheminot.