Organisations
Michelin : le statut quo continue sur la représentativité du CE
En voulant certainement ménager la chèvre et le chou, la justice a pris le risque de l'enlisement dans le conflit qui oppose la CGT à la direction de Michelin, sur la question de la représentativité des salariés des sous-traitants au sein des instances de représentation du personnel.
Ainsi le 26 juin dernier, après deux jugements remportés, la CGT a été déboutée et la justice a confirmé que les élections devaient avoir lieu dans les règles fixées par le protocole du 29 novembre dernier. Concrètement si ce sont bien 839 salariés des prestataires qui devraient théoriquement pouvoir voter, dans les faits et faute d'un listing à jour, seul 117 voteront, conformément aux calculs de la direction."C'est une décision incohérente, nous allons au plus vite nous pourvoir en cassation", explique Jean-Louis Bayle, secrétaire de la CGT chez la marque au Bibendum, qui reconnaît que cette situation est préjudiciable à tous, aux salariés mais aussi aux élus qui ne disposent plus de leurs temps de délégation.