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20 / 11 / 2014
Jacky Lesueur / Abonné
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Mobilisation payante pour les salariés d’Écomouv

Reçus le 13 novembre au ministère de l’Environnement, les représentants des 250 salariés de la société Écomouv sont sortis rassurés par leur échange avec les représentants de l’État.

Le 9 octobre 2014, Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, annonçait après des mois de tergiversations l’abandon de l’écotaxe, le dispositif qui devait permettre la mise en œuvre du principe du « pollueur-payeur ». Depuis cette annonce, un bras de fer s’est engagé entre la société Écomouv et l’État, ce dernier étant revenu sur son engagement, il s’expose à de très fortes pénalités financières, de l’ordre de 830 millions d’euros.

Depuis l’annonce de l’abandon, les 210 salariés (basés à Metz et à Paris) de la société Écomouv se sont retrouvé sans perspectives et pour une partie d’entre eux sans activité. Plus d’une centaine de salariés de la société s'est donc mobilisée le 13 novembre devant le ministère de l’Environnement tandis que ses représentants étaient reçus par un représentant du ministère des Transports, le nouveau directeur général des infrastructures, du transport et de la mer (DGITM), François Poupard.

Pour Mario Escumalha, délégué syndical FO à Metz, qui participait à la délégation, la réunion s’est « beaucoup mieux passée que prévu ». En effet, François Poupart a fait part de « la volonté de l’État de négocier avec la société Écomouv ». Le temps des menaces est passé, les discussions s’ouvrent. L’État semble en effet prendre la mesure du risque financier que lui aurait fait courir un contentieux juridique avec la société Écomouv. Il semble prêt à se pencher sur une évolution voire une reconversion du dispositif Écomouv’ qui, outre les 210 salariés, comprend également l’infrastructure matérielle : les portiques, les logiciels et les bâtiments.

Peu avant cette réunion, la ministre de l’Environnement a annoncé le maintien des salaires pour les employés d’Écomouv pendant une année. Cette décision semble cohérente avec le discours du représentant du ministère des Transports dans sa volonté de trouver une solution permettant l’exploitation à terme de tout ou d'une partie de l’infrastructure installée.

Pour autant, les salariés ne disposent d’aucune garantie formelle concernant la pérennité de leur emploi. Le syndicat FO sera donc attentif à ce que les discussions qui vont s’ouvrir entre l’État et la société Écomouv leur permettent de retrouver des perspectives.
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