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12 / 07 / 2012 | 2 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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Minimum 5 100 départs chez PSA

La direction de PSA présente les contours sociaux de la réorganisation qui va se traduire par au minimum 5 100 départs.

D'abord à Aulnay qui fermera en 2014. Sur les 3 000 salariés de ce site, 1 500 devraient se voir proposer un reclassement.

Au niveau des services support, un nouveau plan de départs de volontaires sera lancé avec 3 600 places à prendre.

Concernant le site de Rennes, la direction annonce la suppression de 1 400 des 5 600 postes, sans préciser la part des reclassements en interne.

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Le plan «poids lourd» du constructeur automobile est suspendu aux rapports d’expertise commandés, l’un par l’État, l’autre par les élus du personnel. Share on facebookShare on twitterShare on emailShare on favoritesShare on printMore Sharing Services Après la parenthèse estivale, la reprise du travail s’annonce tendue chez PSA Peugeot Citroën qui, le 12 juillet, a annoncé un plan de 10.000 suppressions d’emplois: 3.500 à l’usine d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), menacée de fermeture en 2014, 1.400 sur le site de Rennes-La Janais (Ille-et-Vilaine), 3.600 sur l’ensemble des sites et usines du groupe auxquelles s’ajoutent les 1.900 réductions de postes déjà prévues. D’ores et déjà, les syndicats FO, CFTC, CFDT, CFE-CGC, SIA et Unsa du site rennais ont appelé à une manifestation le 15 septembre dans les rues de Rennes pour défendre les emplois menacés (25% de l’effectif) et refuser tout licenciement. Auparavant, le 11 septembre, les syndicats de Peugeot seront reçus au ministère du Redressement productif, qui devrait leur transmettre les conclusions du rapport commandé fin juin par Bercy à Emmanuel Sartorius, ingénieur général des Mines, visant à dégager un «diagnostic précis» sur «la situation réelle du groupe PSA». Par ailleurs, l’expertise demandée par les élus du comité central d’entreprise est attendue pour la mi-octobre. «Il s’agit de bien mesurer si le malade n’est pas imaginaire avant de définir le traitement approprié», explique la Fédération FO de la Métallurgie pour qui «l’addition ne doit pas se régler par des licenciements, mais par la refonte des ressources actuelles du groupe». DES ERREURS STRATÉGIQUES Dévoilant, le 25 juillet, l’ampleur de ses pertes financières –819 millions d’euros au premier semestre– le constructeur automobile a justifié son plan «poids lourd» par le «caractère durable de la crise qui affecte notre activité en Europe». Si personne ne nie que le marché européen traverse une mauvaise passe, la crise n’explique pas tout. «PSA a accumulé dans le temps une série de décisions stratégiques, dénoncées par FO dès 2007, qui s’avèrent aujourd’hui lourdes de conséquences», a rappelé le syndicat FO Peugeot au comité central d’entreprise du 25 juillet. Et de citer pêle-mêle le fiasco de l’usine Peugeot de Canton en Chine, le revers essuyé en Inde, le retrait de PSA des Pays d’Europe centrale et orientale (PECO) dans les années 1990, alors que ses concurrents allemands s’y installaient massivement; le projet mal ficelé du Brésil; le développement tardif des 4X4 et des véhicules tricorps (carénés en trois volumes)... Autre déconvenue, le programme 2011 de recrutement de 4.000 CDI en France, dont 1.600 cadres, qui s’est soldé à peine six mois plus tard par le constat d’un sureffectif! Le syndicat FO a également pointé du doigt «le nombre important de gros salaires en mesure de faire valoir leur droit à la retraite, ce qui soulagerait le groupe de plusieurs millions d’euros par an». Dénonçant également des méthodes de gestion venues des États-Unis et du Japon, qui «ont produit depuis des années des déperditions d’énergies», FO a revendiqué «une autre orientation».