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20 / 02 / 2018 | 5 vues
Jacky Lesueur / Abonné
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Les salariés ayant eu des carrières précaires sont plus exposés aux risques psychosociaux

Selon une récente étude de la DARES (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques du Ministère du Travail), à profession identique, les salariés ayant eu des carrières précaires (caractérisées par un déclassement, des périodes de chômage de longue durée ou des changements d’emploi assez fréquents) sont plus exposés aux risques psychosociaux que ceux qui ont bénéficié de carrières stables...

Les observations réalisées porte sur l'année 2013 mais on peut aisément imaginer les évolutions qui peuvent ou pourront se dessiner avec le développement du recours aux emplois précaires et la flexibilité dont on nous rebat les oreilles...

Pour la DARES, les conditions de travail auxquelles les gens sont exposés ne sont pas identiques selon leur parcours professionnel. En effet, 35,4 % des salariés considérés ont des parcours « stables » avec peu ou pas de changement d’emploi et une catégorie sociale stable dans le temps, 38 % ont des parcours « dynamiques » avec une progression professionnelle ainsi que de nombreux changements d’emploi, et 26,6 % ont des parcours « précaires » caractérisés par un déclassement ou des aléas de carrière.

À profession identique, les salariés ayant eu une carrière « précaire » connaissent de fortes exigences émotionnelles et un manque de reconnaissance dans leur emploi actuel, auxquels s’ajoutent plus spécifiquement des conflits de valeur et une insécurité socio-économique pour les femmes et un manque d’autonomie et une plus forte pénibilité physique pour les hommes.

Les femmes ayant vécu des parcours dynamiques connaissent également des rapports sociaux au travail plus problématiques que les femmes aux parcours stables.

 

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