Organisations
Les élus syndicaux (belges) ont-ils des indemnités de licenciement en or ?
Quelques jours avant le scrutin national des élections « sociales », qui a lieu jusqu'au 23 mai, la Fédération des entreprises belges (FEB) a fait une déclaration tonitruante : elle aimerait « licencier plus facilement les élus syndicaux ». Le scrutin va concerner 6 000 entreprises de plus de cinquante salariés du secteur privé. Selon la loi, les élus (et les non-élus) bénéficient d'une protection d'une durée de quatre ans. La FEB estime qu'il y a des « intouchables », ne pouvant être licenciés que moyennant des indemnités coûteuses.
Apparences trompeuses
C'est dans les entreprises de 100 à 499 personnes que le taux de protection est le plus élevé : il peut monter jusqu'à 72 % (incluant bien sûr la protection de non-élus) et le taux tombe autour de 4 % dans les entreprises de plus de 5 000 salariés. Mais au-delà des cas isolés, il y a aussi une réalité. Felipe Van Keirsbilck, secrétaire général de la Centrale nationale des employés (CNE), l'une des plus grosses organisations syndicales, très active en Wallonie, rappelle : « Les délégués licenciés sont souvent les plus actifs ». Et que penser de fédérations patronales qui appellent leur adhérents pour leur signaler la meilleure période pour licencier les salariés protégés ?
Retrouvez les contre-arguments de deux grands syndicats belges, la CNE et la FGTB (Fédération générale des travailleurs belges) :
Ces parachutes syndicaux dorés que dénonce le patronat belge