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19 / 06 / 2012 | 8 vues
Jacky Lesueur / Abonné
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Les 200 marins bloqués à Sète enfin rapatriés

Après 6 mois bloqués à Sète dans des conditions précaires (voire indécentes), les 200 marins majoritairement marocains ont enfin pu rejoindre leur pays et leurs familles.

Sous la pression des marins qui ont manifesté leur colère et leur ras le bol, le Consulat du Maroc a fini par financer leur rapatriement.

L’AGISME a avancé 300 euros par marin et le port a accepté que la créance salariale soit prioritaire sur les droits de quai. Pour autant, la situation est loin d’être résolue. Ils n’ont toujours pas touché leurs arriérés de salaire (soit 6 à 9 mois) et les 3 ans de cotisations sociales impayées ne sont pas régularisés.

Les marins ont pris l’avion encadrés par la police tout au long du parcours entre Sète et Montpellier pour éviter tout débordement et toute présence importune des journalistes.

Ils ont été mis en congé par l’armateur mais celui-ci n’a toujours pas trouvé le financement pour redémarrer l’activité. Si la compagnie Comanav Comarit ne repart pas, les bateaux seront vendus car la Fédération Internationale des Transports (ITF) a fait procéder à leur saisie. Les marins seront payés en fonction du prix de vente des navires qui, s’ils ne naviguent pas pendant plusieurs mois, perdent très vite de leur valeur et risquent d’être vendus au prix de la ferraille. Le prix de la vente ne pourra peut-être même pas couvrir la créance salariale.

Tout au long de ces 6 mois, la FEETS FO, avec la présence de notre camarade Lilian Torres à Sète, s'est tenue aux côtés des marins et leur a apporté tout son soutien. La FEETS FO et l’ITF ont assuré le lien entre les marins, la préfecture, le port et les affaires maritimes.

Cette situation difficile, parfois insoutenable, a amené les marins à comprendre l’intérêt de la solidarité et la nécessité de s’organiser et de continuer le combat dès leur retour au Maroc afin de recouvrer leurs droits et de faire évoluer les droits de l’ensemble des travailleurs marocains. Le syndicalisme doit être libre partout dans le monde.

La FEETS FO et l’ITF vont continuer à suivre ce dossier car c’est par la solidarité internationale que nous parviendrons à contraindre les patrons et les gouvernements.
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