Après la décision de la Maïf de quitter la SGAM Sferen en mai dernier (et sur laquelle l'autorité de controle ACPR ne devrait plus tarder à donner son avis avant finalisation de la sortie de la Sgam avant la fin d'année), la Macif et la Matmut ont formalisé une lettre d'intention fixant en quelque sorte la « feuille de route des deux mutuelles au sein de la Sagm Sferen ».

Dans un entretien à l'Argus de l'assurance la semaine dernière, Jean-Marc Raby, directeur général du groupe Macif et de Sferen depuis juin dernier, a pu faire un premier point sur la mise en œuvre du rapprochement opérationnel annoncé, les discussions en cours sur les principaux chantiers et l'approche en termes de partenariats.

Tout d'abord, alors que plusieurs organisations syndicales ont fait part de leurs interrogations ou inquiétudes et demandent des éclaircissements sur le projet avant des réunions de comités d'entreprises qui devraient se tenir cette semaine, Jean-Marc Raby indique que « la Sgam Sferen est un projet de développement pour renforcer les deux groupes, que les travaux ont démarré et s'accélèrent afin d'identifier des synergies de métier ». Il précise également que « sur nos projets stratégiques, nos ambitions naturelles ne se trouvent pas que dans la Sgam mais aussi dans des projets de développement croisés » tels qu'Inter-mutuelles-entreprises (IME, structure commune Macif-Matmut en assurance responsabilté civile et dommages aux biens sur le marché des professionnels et des entreprises).

Pour Daniel Havis (président de Sferen et PDG de la Matmut), s'il y a bien accélération des travaux, il n'y a pas de novation dans le projet.

Pour lui et en écho aux propos de Jean-Marc Raby, il ne s'agit aucunement de fusion et d'ajouter que « la Sgam, dont nous devrons faire évoluer les statuts, sera l'élément de rapprochement de nos deux maisons. Elle aura des organes de direction issus des deux groupes. Mais les conseils d'administration vont rester distincts et les stratégies aussi ».

Dans cette approche des choses, il réfute toute vélléité de fusionner les réseaux d'agences des deux mutuelles. Pour Daniel Havis « ce n'est pas à l'ordre du jour. L'enjeu, c'est que nos mutuelles doivent être plus compétitives dans un environnement difficile ».

Il tient aussi à préciser que « dès la création de Sferen en 2009, il y avait des engagements sociaux garantissant que cela ne devait pas avoir pour effet de détruire des postes et le fait d'être à deux au lieu de trois ne change rien ».

Les informations des responsables de Sferen confirment enfin que le calendrier reste le même et qu'il est toujours prévu que le nouveau projet Sferen soit finalisé avant la fin du premier semestre 2015.