le Compte Personnel d'Activité (CPA) : nouveau pétard social mouillé de la République
Un pays qui n'en finit plus de créer des dispositifs inutiles
"J'ai voulu créer - et ça va être la grande réforme du quinquennat - le capital de ceux qui travail, le CPA (compte personnel d'activité) regroupant différents comptes existants et prévu pour 2017 pour chaque salarié, sera la grande réforme sociale du quinquennat"
Déclaration de François Hollande le 19 avril 2016 sur Canal +
Le CPA succède à un autre ratage social, le CPF en 2014
Le CPA, qui succède à un autre compte inutile, le CPF, se devait d'être la grande réforme du quinquennat, un immense progrès social dans une France ballotée par la crise via la "sécurisation des parcours professionnels.
Toutefois à la fin du mois d'Août 2016, la nouvelle secrétaire d’État chargée de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage, Clotilde Valter, a vendu la mèche CPA, en levant le voile sur le fonctionnement réel du futur Compte Personnel d'Activité.
Le CPA, un ridicule et vain portail d'adresses Internet travesti en avancée sociale
Que nous apprend Clotilde Valter à la fin août 2016 sur le site de Centre Inffo?
"Le CPA sera opérationnel au 1er janvier 2017, date à laquelle chacun pourra le créer sur un site dédié. On pourra connaître et gérer ses droits au titre du CPF, du compte personnel de prévention de la pénibilité (C3P) et du compte d’engagement citoyen (CEC) grâce à des liens, transparents pour l’utilisateur, qui le renverront sur les systèmes d’information de chacun de ces comptes"
Si le Président avait marqué de son sceau la réforme de la formation en 2014 (complexité, absence de financement, sociale-apparence) le Compte Personnel d'Activité luisemble n'avoir pour seule ambitin que de faire plaisir au Château en attendant la liquidation des stocks pour inventaire en mai 2017.
Les ambitions sociales ne font pas décidemment bon ménage avec l'incompétence politique
En matière d'éducation comme de formation les ambitions affichées par le pouvoir arrivé aux affaires en 2012 étaient pourtant immenses.
Il ne s'agissait rien de moins que de restaurer une éducation de qualité, un apprentissage promotionnel et une formation généralisée (chômeurs compris)
Le bilan à la fin du présent quinquennat est désastreux sur le chapitre éducation
La France apprenante est à terre, l'école, l'apprentissage comme la formation sont laissés pantelants par des réformes improvisées qui auront comme seule conséquence de dégouter le pays du mot même de réforme
La communication n'est pas la formation ni l'éducation
Communiquer sans rien changer, réformer sans connaître les dossiers ni même prendre conscience des dégats qu'on occasionne n'est pas une bonne politique.
Ni l'emploi, ni les travailleurs ne sont rassurés après ces 4 années d'improvisations sociales et notre pays pourrait n'avoir en rien préparé ou anticipé les très grands changements qu'il doit aborder pour entrer dans la société de la connaissance et de l'information (quel rôles et missions pour l'Etat, quelle efficacité de la dépense sociale et publique, pourquoi cette complexité administrative qui étouffe le pays ?...)