Organisations
La quasi disparition de la formation professionnelle en France
Les mots peuvent sembler forts, le tableau apocalyptique, les avertissements sommaire mais en cette seconde année de réforme de la formation (signature d'un ANI en décembre 2013, loi votée en février 2014) et devant le formidable blocage de tout notre système de formation on est en droit de se demander ce qui émergera du champ de ruine créé par des partenaires sociaux inconséquents, des pouvoirs publics irresponsables et des entreprises sans projet.
Le secteur de la formation était le plus fragile tissu économique et social avant la réforme
Avant la malheureuse réforme de la formation, les salariés se trouvaient dans une situation difficile pour leurs apprentissage :
- sans volonté ou politique formation dans 90 % des entreprises françaises (toute taille et secteurs confondus)
- une formation peu accessible du fait de la réduction du temps de travail (comment travailler et se former quand la semaine de travail ne dure que 35 heures ?)
- une formation peu lisible du fait d'un système administratif lourd (qui considérait la dépense formation comme un impôt)
- une formation ne participant plus à l'ascenceur social à l'intérieur de l'entreprise (à quoi bon me former et tenter d'évoluer quand des milliers de jeunes diplômés peuvent être embauchés pour pas cher dans mon entreprise ?)