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19 / 03 / 2015 | 4 vues
Social Nec Mergitur / Membre
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La Mairie de Paris se défend d'utiliser « une caisse noire » pour casser la grève des agents des équipements sportifs

La situation tourne au vinaigre entre la Mairie de Paris et les syndicats avec la grève qui dure désormais depuis plus d’un an dans les équipements sportifs municipaux de la capitale (gymnases, stades et piscines). Les agents de la Direction de la Jeunesse et des Sports (DJS) de la Ville de Paris, qui réclament une revalorisation de leur prime dominicale, faisaient jusqu’à présent grève chaque dimanche. Mais face au refus d'ouverture de négociation, ils ont depuis également étendu leur mouvement au samedi. Comme la mobilisation ne faiblit pas (encore 56 équipements sportifs touchés par la grève ce week-end selon la mairie, citée par Le Parisien) et qu'elle a même des conséquences innatendues, l’équipe dirigée par Anne Hidalgo a décidé de sortir l’artillerie et elle est plutôt lourde ! Mais il suffit parfois d’une indiscrétion...

Alors que la Ville de Paris décide de faire appel à des employés « volontaires » pour permettre l’ouverture des piscines et des terrains de sport le week-end, la CGT accuse l’Hôtel de Ville d’avoir ouvert une caisse « pour casser la grève ». Le syndicat s’est appuyé sur une note interne (un courriel censé rester confidentiel) datée du 4 mars, dans laquelle l’auteur (un responsable de la DJS) évoque la « gestion de cette maudite grève ». « Nous avons une enveloppe exceptionnelle d’heures supplémentaires pour faire venir des agents et assurer les compétitions les plus sensibles. (...) N'hésitez pas l’utiliser pour sécuriser un maximum les manifestations », écrit-il.

Dans une réponse au Parisien, la mairie concède bien « un courriel maladroit » mais conteste « l'utilisation d' une caisse noire ». Candide, elle avoue juste utiliser pour casser le mouvement « des éléments budgétaires qui sont publics ». Aïe ! « Dans le cadre du durcissement d’un mouvement, nous avons redéployé des agents », affirme ainsi l’exécutif municipal au quotidien francilien. « Nous bénéficions d’une souplesse sur les heures supplémentaires » (lire ici). De la souplesse dans l’administration parisienne ? Une déclaration carrément fluctuat. Alors pas de caisse noire ? Il est vrai que cette formulation d’origine syndicale avait surtout pour but de frapper les esprits. Non juste une souplesse sur des éléments budgétaires et ça, c’est on ne peut plus mergitur.

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