Le Conseil des Prud’hommes d’Alès a prononcé le 18 juillet la nullité du licenciement d’un salarié de la fédération CGT du commerce et services. L’employeur est condamné à réintéger Olivier Bireaud dans son emploi. « J’ai été licencié sous prétexte que je n’ai pas été réélu à la commission exécutive fédérale (CEF). Je rappelle que j’ai été embauché en 2002 pour remplir des fonctions dans le cadre de mon contrat de travail. J’ai été élu bien après à la CEF mais cette élection qui intervient après mon embauche n’est pas un élément de mon contrat de travail, mais un mandat politique décidé par le congrès des syndicats », explique Olivier Bireaud qui estime que sa seule faute a été « d’exprimer, avec beaucoup d’autres, un point de vue différent de la direction fédérale lors du dernier congrès de la fédération à Poitiers en mai 2011 ».

Fin mai, cette même fédération avait été condamnée par la Cour d’Appel de Caen à verser 54 mois de salaire à un ex-permanent dont le licenciement a aussi été jugé comme abusif.

• « Nous sommes contre un fonctionnement basé sur des salariés à plein temps. Cela ne favorise pas le renouvellement des cadres syndicaux et pose également des problèmes de reconversion », expliquait Michèle Chay, secrétaire générale de cette fédération, dans notre décryptage (sur abonnement) publié le 19 janvier 2012 > Trois gros syndicats CFDT, CGT, CFTC parisiens du commerce sous pression fédérale.