L'équipe syndicale CFDT RATP, emmenée notamment par Pascal Journaux (secrétaire général adjoint), a été notifiée de sa désaffiliation le 11 avril. C'est même via un courriel reçu par erreur quelques jours plus tôt qu'elle avait découvert ce projet. Le bureau national de la CFDT a donc entériné l'exclusion du syndicat. L'instance a rejoint les conclusions de la commission confédérale à l'organisation (CCO), dont la mission d'enquête s'est déroulée dans une ambiance particulière (voir ici). Le syndicat a fait appel jeudi 19 mai devant le bureau national confédéral pour contester sa radiation.

Situation ubuesque

La situation est particulièrement tendue depuis l'arrêt de la Cour d'appel rendu en janvier, qui a condamné la centrale cédétiste à 10 000 euros pour « abus de pouvoir » et annulé la mise sous administration provisoire de son syndicat RATP en 2014. L'équipe en question nuit gravement aux valeurs de la CFDT, nous a déclaré Thierry Cadart, en charge du dossier à la confédération. Un autre syndicat a déjà été créé (syndicat du personnel CFDT RATP) et de nouvelles désignations ont eu lieu au nom de la fédération CFDT transport !

Pascal Journaux, membre de la CFDT « désaffiliée », souligne que son organisation ne peut toujours pas fonctionner normalement depuis janvier, faute de trésorerie transmise et d'accessibilité aux fichiers des adhérents etc. Exemple ubuesque : son syndicat est désormais poussé à se débarrasser de l'enseigne « CFDT ». Pour cela, il a besoin de convoquer une assemblée générale et donc de consulter le fichier des adhérents.