La CFDT du commerce d'Île-de-France condamnée à régler 428 000 euros d'honoraires à un avocat
Pas de principe de solidarité entre les parties
La décision a été rendue le 2 mars : pas de condamnation solidaire entre la confédération, la fédération CFDT des services et le SCID. Seul ce dernier est condamné à payer 428 000 euros HT d'honoraires et non 840 000 euros, tous les frais n'ayant pas été justifiés selon la décision. L'avocat du SCID, Mounir Bourhaba, estime, lui, que plusieurs pans de la procédure n'ont pas été respectés. Il dit n'avoir jamais reçu les pièces de la partie adverse avant l'audience de janvier dernier et le jour J, l'audition des parties a démarré une demi-heure avant l'heure officielle de convocation du SCID au conseil de l'Ordre.
Autonomie juridique reconnue
Les deux camps vont faire appel. Stéphane Bruschini-Chaumet d'abord*, manifestement parce l'instance ordinale n'a accédé qu'à la moitié de sa demande mais aussi parce que le délégué du bâtonnier n'a pas retenu le principe de solidarité entre les trois entités CFDT. Ensuite, le SCID, qui doit assumer seul la « note ». Mais ce dernier est en partie « satisfait » puisque son autonomie juridique par rapport à la fédération des services et la confédération est implicitement reconnue par la décision. Comme le veut la loi, le recours devra être effectué devant le premier président de la Cour d'appel de Paris dans un délai d'un mois.
* Mise à jour du mercredi 11/03 à 13H00
Nous avions tenté de joindre son avocat, Vincent Asselineau, en fin d'après-midi du mardi 10 mars, mais sans succès. Joint ce matin, celui-ci nous précise que, contrairement à ce qui a pu être dit, la décision d'un recours n'a pas été prise définitivement par son client. Et il réfute le fait que l'audience aurait démarré avant l'arrivée de toutes les parties...