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La CFDT Carrefour distingue le « drive » créateur du « drive » destructeur d'emploi
Carrefour Hypermarchés s'est lancé en 2011 dans la course aux « drives », ces entrepôts (ou magasins) dans lesquels le client se rend pour récupérer ses produits commandés sur internet. Avec 365 unités, le groupe occupe toutefois la 4ème place en France, derrière Intermarché (781), Courses U (591) et Leclerc (467). Mais tous les sites n'offrent pas les mêmes perspectives économiques, selon la CFDT Carrefour. Explications.
Les drives « solos » : ils sont gérés pas une société créée à cet effet et leur chiffre d'affaires n'intègre pas celui des hypermarchés. Les salariés d'un « solo » ne bénéficient pas des accords du groupe.
Les drives « mitoyens » : un modèle peu à peu abandonné qui ne compte que deux unités en France et dont les salariés sont rattachés au groupe.
Les drives « adossés » : ils ont été développés pour multiplier les ouvertures et les salariés bénéficient des accords du groupe.
Les drives « satellites » : ils sont accolés à un hypermarché et les salariés sont également bénéficiaires des accords maison.
Or, la CFDT note qu'après avoir hésité, Carrefour semble s'orienter vers plus de drives solo, où le personnel est embauché à moindre coût et sans les avantages conventionnels du groupe. Par exemple, le drive « adossé » de Perpignan va laisser la place à un « solo », situé à 17 km du magasin. Quant à certains drives « adossés », ils vont, eux, être remplacés par des « satellites », qui emploient moins de salariés par unité (deux personnes en moyenne). L'inquiétude monte à l'heure où la profession dans son ensemble voit le chiffre d'affaires de ses ''drive'' stagner.
Prochaine déclinaison, le drive-piéton. Testé depuis un an par l'enseigne Carrefour Market en région parisienne, il permet au client de retirer ses achats à l'accueil du magasin... La CFDT y voit une solution a minima qui permet de déployer des « drives » dans des zones à faible potentiel (urbaines), en limitant les investissements.