L’analyse des 400 appels passés par 288 des 35 000 salariés d’ERDF au numéro vert « vie au travail » entre mai 2009 et mai 2012 est difficile tant les appelants, bien que majoritairement anonymes, cherchent à en dire le moins possible sur leur âge, leur direction d’appartenance ou leur statut professionnel. Mais il y a un élément sur lequel l’impasse est difficile : le sexe.

« Depuis l’ouverture du service, la répartition des appels entre les sexes est en évolution nette et constante au profit des femmes. Pourtant, cette catégorie est sous-représentée dans les données démographiques 2010 de l’entreprise. Pour le premier trimestre 2012, nous notons une surreprésentation des femmes dans la répartition des appelants par rapport à 2011, avec une augmentation de (+ 8 %) », souligne le rapport de Psya qui formule l’hypothèse que « la population féminine se saisit généralement plus facilement de ce type de dispositif d’aide que la population masculine ». Et si les femmes d’ERDF se sentaient tout simplement davantage victimes de discrimination que leurs collègues masculins ?                  

Appels répétés des cadres

Mystère sur la part des femmes chez les cadres qui appellent. En attendant, la part des appels de la population des cadres augmente. Entre janvier et mai 2012, les 4 cadres ayant appelé l’ont fait 11 fois, soit un ratio d’appels par appelants de 2,75. En 2011, ce ratio sur les 22 cadres ayant appelé était de 1,61. « De nombreux appels répétés sont en lien avec les attentes de la ligne managériale pour cette année 2012 et les évolutions de carrière évoquées lors des évaluations de fin d’année », indique le rapport de Psya.

• Retrouvez notre décryptage (accés réservé aux abonnés) sur la délicate classification des problèmes exprimés par les appelants tant l’interdépendance s’impose. Un nouvel éclairage sur la base du rapport de Psya sur les 400 appels reçus disponible en téléchargement dans le décryptage.