Le stagiaire n’est pas un salarié : il ne perçoit donc ni indemnité, ni rémunération ni salaire à proprement parler. En revanche, l’employeur qui souhaite prendre un stagiaire doit lui verser ce que l’on appelle une « gratification minimale » de stage. La pratique du recours au stagiaire en entreprise s’est banalisée au fil des années si bien qu’en 2014, le Sénat a voté une loi dans le but de revaloriser leur gratification et de favoriser le développement des stages afin d’accorder plus de garanties aux stagiaires.

Des obligations pour l’employeur

• L’employeur doit nommer un « tuteur de stage » qui assurera la formation du stagiaire dans son entièreté.

Il ne doit pas non plus proposer un stage en vue d’un remplacement d’un salarié absent en raison d’un licenciement ou d’une suspension du contrat de travail. Le stagiaire ne devra pas non plus être pris en stage pour exécuter une tâche régulière correspondant à un poste de travail permanent ni pour faire face à un accroissement temporaire d’activité ou occuper un emploi saisonnier.

• La gratification de stage

Depuis une loi du 10 juillet 2014, loi sur l’encadrement des stages, la gratification des stagiaires augmente petit à petit. L’objectif de cette loi était d’établir des règles strictes afin de freiner l’utilisation excessive des stagiaires pour effectuer des tâches à un moindre prix. Il y a deux ans, leur gratification était de 436 € par mois alors qu’elle est aujourd’hui de 554,40 € par mois (+118,40 €) (depuis le 1^er septembre 2015). D’une certaine manière, un stagiaire postule pour effectuer un poste en corrélation avec son parcours scolaire. De plus, il existe une durée maximale de stage : ce dernier ne peut excéder une période de 6 mois.

À noter toutefois que la gratification de stage n’est obligatoire qu’à partir de 2 mois consécutifs ou non (article L612-11 du code de l’éducation). Si la durée de votre stage est de 7 semaines, vous ne serez pas payé ! Sauf si votre maître de stage décide de vous donner un petit quelque chose.

Une revalorisation suffisante ?

C’est une question propre à chacun. La gratification sera suffisante pour certains alors que pour d’autres, elle ne leur permettra pas de vivre confortablement. Cela dépend également de la région dans laquelle le stage est effectué (exemple : en Île-de-France, le coût de la vie est plus élevé que dans d'autres régions). Cependant, n’oubliez pas la vocation première d’un stage : celle d'acquérir de l’expérience et de pouvoir en tirer profit pour sa future carrière professionnelle.

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