Organisations
Relations sociales et ajustements à la crise : une analyse micro-statistique comparative franco-britannique
Le document s’intéresse au comportement des établissements britanniques et français en réaction à la crise de 2007-2008 et en termes de flexibilité externe (ajustement de l’emploi) et interne (ajustement des salaires).
Malgré des tissus productifs et une exposition à la crise différents, des institutions souvent présentées comme opposées et des modes d’ajustement distincts (davantage internes en Grande-Bretagne et externes en France), les relations sociales caractérisant les établissements ayant procédé à de tels ajustements apparaissent étonnement proches. Elles prennent la forme d’une présence syndicale plus marquée, de négociations ou consultations plus fréquentes et de conflits collectifs plus probables.
Ainsi, des relations sociales ouvertes ont, semble-t-il, bien accompagné dans les deux pays les ajustements des entreprises pour faire face à la crise. Si la présence syndicale a pu en modérer l’ampleur au profit des salariés, elle ne paraît pas avoir suffi à leur faire obstacle. Les différences entre les modes d’ajustement (plus souvent par les salaires en Grande-Bretagne qu’en France) semblent davantage tenir à la politique monétaire qu’aux institutions du marché du travail.