François Kalfon, secrétaire national en charge des études d'opinion du PS depuis 2008, se trouve être par ailleurs le responsable des relations publiques du cabinet Altedia depuis 2009.

Le cabinet réalise 70 % de son activité sur le reclassement avec près de 400 consultants dédiés. Dans le cadre, par exemple, des cellules qui se mettent en place lorsque des entreprises se retrouvent en liquidation judiciaire. Dans cette configuration qui se développe par temps de crise, c’est l’État qui sélectionne et finance les prestataires en charge de l’animation des cellules de reclassement.

Si Altedia n’a pas attendu que la gauche soit au pouvoir pour recruter François Kalfon, voilà un profil de choix pour le cabinet. D’abord parce que l’intéressé « sait parler à des élus » et qu’il connaît bien les méandres du Ministère du Travail en tant qu’ex-chef de mission à la DGEFP. Tout cela contribue potentiellement à faciliter les liens avec l’actuelle majorité qui entend suivre de très près les restructurations en cours, notamment du côté du Ministère du Redressement productif.

Pas le moindre conflit d’intérêt entre sa casquette de secrétaire national au PS et celle de responsable des relations publiques d’Altedia, estime François Kalfon. Tout juste concède-t-il qu’il y aurait éventuellement eu un souci s’il avait porté la casquette de secrétaire national en charge du travail et de l’emploi. Et ce dernier de revendiquer haut et fort être l’un des rares secrétaires nationaux du PS à exercer une activité professionnelle à temps plein et dans le privé en dehors du parti.