Les salariés de Bouygues Telecom s’inquiètent de plus en plus au fur et à mesure que le rapprochement avec Orange se précise. Selon le ministère de l’Économie et des Finances, leurs postes seront répartis entre les trois géants du secteur : Orange, SFR et Free. Un scénario qui a du mal à passer en interne. Dans la grande majorité, les salariés de Bouygues Telecom préféreraient atterrir chez Orange, qui leur offrirait, d'après eux, de meilleures conditions de travail.

SUD PTT réclame une intervention du gouvernement afin qu’il soit le garant des emplois et conditions de travail dans la totalité du secteur. Une lettre a été envoyée au Président de la République. La fédération y rappelle que la fusion « SFR-Numéricable s'est accompagnée d'un exil croissant des emplois de centres d'appel vers des pays à la main d’œuvre plus « économique ». Demain, après une nouvelle concentration quel avenir sera réservé aux centres d'appel sous traitants ou off-shore de Free, SFR ou Orange ? ».

SFR/Numericable s'est engagé pour le maintien de 10 000 emplois pendant 36 mois après le mariage mais les ruptures conventionnelles ont été largement encouragées par la multiplication des pressions sur les salariés, rappelle SUD dans son courrier. Les engagements annoncés sont limités aux seuls salariés des groupes Bouygues et Orange et l'urgence sociale mérite que « l’État soit le garant de l'emploi et des conditions de travail dans la totalité du secteur ».