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17 / 01 / 2014 | 61 vues
Raymond Capodanno / Membre
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PSE chez Avis Budget groupe sur fond de recapitalisation

Avis Budget groupe France a encore décidé de faire un PSE. Il y en a déjà eu un identique en 2011, où 52 postes ont été supprimés au siège de la société.

Le mot exact est « recapitalisation »

Définition de ce mot : normalement, recapitalisation veut dire ajout de capitaux propres dans l'entreprise car elle serait en manque (elle procède alors à une augmentation de capital pour rembourser tout ou une partie de ses dettes). Le terme est cependant dévoyé avec le développement des LBO pour lesquels recapitalisation veut dire exactement l'inverse, c'est-à-dire retrait de capitaux propres financés par un accroissement de l'endettement.

  • Une recapitalisation est alors une opération dans laquelle une entreprise, qui s'était beaucoup endettée il y a quelque temps (par exemple dans le cadre d'un LBO) et qui a pu, grâce à l'importance des flux financiers dégagés, rembourser une bonne partie de sa dette, décide de se réendetter. À cet effet, elle verse par exemple un dividende extraordinaire à ses actionnaires, financé par un nouvel emprunt bancaire qui, en général, remplace aussi le précédent.

Mais 37 personnes seront pénalisées au siège social de l’entreprise, une majorité ayant entre 40 et 50 ans. L’entreprise modifiera aussi 13 postes. Les personnes qui travaillent sur un poste supprimé et qui refusent de prendre le poste proposé basculeront obligatoirement dans le PSE. La société va également créer un nouveau poste.

Pour la CFTC, ceci n’est pas un plan social économique. Lors de la première réunion du 9 janvier 2014, notre DRH nous a fait un roman en nous expliquant qu’il y avait trois modes de PSE. C'est faux. La CFTC sait très bien que ce sont des licenciements déguisés pour éviter de faire des ruptures de contrat de travail. En effet, un PSE coûte nettement moins cher à l’entreprise. La direction d’Avis Budget groupe oublie que ce genre de comportement a un effet néfaste sur les conditions de travail des salariés auxquels on demande toujours plus tout en étant de moins en moins nombreux dans les agences. On peut ajouter à cela, plus aucun sens de la relation sociale entre les salariés, au profit d’une rentabilité de cotation boursière.

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