Participatif
ACCÈS PUBLIC
18 / 12 / 2015 | 4 vues
Olivier Bredeloux / Membre
Articles : 12
Inscrit(e) le 26 / 02 / 2014

Plan santé au travail (PTS3) 2016-2020 : mieux vaut prévenir que guérir

Les bonnes résolutions sont bien souvent prises en début d’année, sans nul doute parce que la période peut donner l’espoir d’un « nouveau départ ».
 
La nouvelle ministre du Travail a choisi d’anticiper cette tradition pour dévoiler les orientations du plan santé au travail (PTS3) pour la période 2016-2020.
 
Deux grands axes se dessinent : la culture de prévention primaire et l’amélioration de la qualité de vie au travail.
 
Enfin !
 
Cela fait longtemps que notre fédération s’est engagée sur ces évidences. En effet, la prévention primaire ne consiste qu’à trouver des solutions pour que les problèmes
de santé ne surviennent pas. Accidents, maladies, effets de la pénibilité, à plus ou moins long terme, ne devraient pas gâcher la vie de ceux qui travaillent. Alors, anticipons.
 
De même, la qualité de vie au travail et, plus encore, son amélioration sont non seulement un intérêt pour les travailleurs, mais aussi pour la bonne santé des entreprises, de la
sécurité sociale et de notre société toute entière.
 
Mais ce plan présente deux inquiétudes majeures pour notre fédération : l’oubli de la réparation et la nature du dialogue social.
 
La réparation devrait consister en le fait que ce soit l’employeur (et non la société) qui paye les conséquences d’un accident ou d’une maladie. Tout simplement parce que
ceux-ci sont générés par le travail.
 
Quant au dialogue social, les dernières dispositions législatives (Rebsamen) n’ont pas été de nature à nous rassurer. Celles-ci conduisant à museler l’expression des salariés et de
leurs représentants. Ce qui est présenté comme de bonnes résolutions accroît du coup plus encore nos inquiétudes.
 
Le fait que ce chantier soit de nouveau présenté comme allant dans le sens d’une « simplification » ne peut qu’appeler à la vigilance.
 
Ainsi, pour un plan de santé au travail pour la période 2016-2020, on serait tenté de dire « chiche ». Mais nous entendons bien surveiller de près ses développements, car travailler, c’est gagner sa vie, pas l’abîmer !

Pas encore de commentaires