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Travail confiné : des différenciations liées à l’appartenance au genre et à la taille de l'entreprise
Résultats du questionnaire adressé à 154 personnes. L’objectif de ce questionnaire était double : maintenir le lien social avec les syndiqués en cette période de confinement et comprendre la manière dont ils vivent leur éloignement du lieu de travail.
En effet, les remontées dont nous disposons (c’est bien normal compte tenu de l’objet du SNPEFP-CGT, à savoir la défense des intérêts matériels et moraux de ses adhérents) mettent l’accent sur les difficultés vécues par les salariés : surcharge de travail, pas de consigne, sensation d’isolement et sur l’absence de consultation du CSE sur le télétravail ou le chômage partiel.
Il a été décidé d’y voir plus clair afin d’outiller l’action collective et de peser dans les négociations de branche lors des discussions sur la protection de la santé, le maintien de salaire, l’abus de recours au chômage partiel etc.
L’enquête souligne l’existence d’au moins deux catégories de distinctions.
- La différenciation liée à l’appartenance à un genre (entendu comme une construction sociale et/ou culturelle) produit des effets dans la perception du télétravail : les hommes mettent l’accent sur la distanciation du lien social quand les femmes retiennent le stress, la charge mentale et les retombées sur leur santé physique.
- Il existe des différences notables en fonction de la taille des entreprises : plus le nombre de salariés est important, plus les règles du jeu se précisent, qu’elles soient en faveur ou en défaveur des salariés. L’information circule mieux, le passage obligé devant les institutions représentatives du personnel pouvant l’expliquer.
Découvrez l’intégralité de l’analyse du questionnaire.