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31 / 01 / 2025 | 15 vues
Valentin Rodriguez / Membre
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Rencontre des constructeurs automobiles à Bruxelles

Rencontre des constructeurs automobiles à Bruxelles : FO Métaux met ses solutions sur la table !

 

A l'heure où l’ensemble de la filière automobile est en crise, les constructeurs européens ont rencontré  jeudi la présidente de la Commission Ursula Von der Leyen. Leurs discussions devraient notamment porter sur la concurrence chinoise, la probable envolée des droits de douane américains sur les voitures européennes ainsi que la question des amendes liées à la transition vers l’électrique. Des sujets essentiels mais qui ne doivent pas faire oublier que c’est toute notre stratégie industrielle qui doit être repensée en profondeur.

 

L’automobile est un pilier de l’emploi, du savoir-faire industriel et de notre capacité d’innovation. Nous le rappelons sans cesse : la fin programmée de l’immatriculation des véhicules à moteur thermique en 2035 doit être une opportunité pour l’automobile en France et en Europe et non un accélérateur de pertes d’emplois. Pour cela, des réformes de grande envergure doivent être mises en œuvre.

 

 

Dans cette optique, les 14 propositions de FO Métaux pour la filière automobile n’ont jamais été aussi incontournables.

 

Parmi les mesures prioritaires : 

 

  • Un aménagement industriel au sein de l’UE pour répartir raisonnablement les charges et les volumes au lieu de subir des délocalisations.
  • Des stratégies d’adaptation des équipementiers alignées sur une planification européenne et nationale cohérente. 
  • La réparation et le recyclage des véhicules organisés au niveau national dans une logique de développement durable
  • Le développement de véhicules d’entrée de gamme fabriqués localement
  • Une coordination entre tous les acteurs économiques pour anticiper les besoins du secteur automobile
  • Des aides publiques ciblées et conditionnées à des engagements des constructeurs pour limiter les importations et favoriser l’emploi local. 

 

Consulter l’ensemble de nos propositions

 

Normes 2025 : Transition écologique et souveraineté industrielle, un équilibre à trouver !

 

Notre fédération tient à  souligner l’importance des normes d’émission de CO2 de 2025, qui s’inscrivent dans une trajectoire ambitieuse visant à réduire le volume à horizon 2035.

Cependant, leur mise en œuvre doit être ajustée pour éviter de fragiliser un marché automobile européen déjà impacté par la diminution, voire la suppression, des aides à l’achat de véhicules, qui décourage le consommateur.

Cette baisse pourrait toutefois être compensée par une volonté forte de favoriser la mise sur le marché de véhicules électriques abordables, fabriqués en France, réduisant au passage la dépendance aux importations.

Notre fédération  soutient pleinement la nécessité de réduire les émissions de CO2 pour atteindre les objectifs climatiques de 2035. Cependant, appliquer ces normes dans un contexte de baisse des aides à l’achat ne doit pas se faire avec un front raide, mais avec un assouplissement pragmatique qui relève de la réalité du marché automobile européen.

 

UN MAINTIEN DES OBJECTIFS ENVIRONNEMENTAUX, MAIS UNE ATTENTION AU MARCHÉ

 

Les normes 2025 représentent une étape prévisible et nécessaire dans le cadre de la décarbonation du secteur automobile. Cependant, nous  insistons  sur la nécessité d’accompagner les acteurs du marché : Les entreprises, notamment les PME et les sous-traitants, doivent disposer des outils et des ressources pour s’adapter sans risque de fermetures ou de délocalisations.

 

LANCER UNE GRANDE NÉGOCIATION POUR ACCOMPAGNER LA TRANSITION

 

Notre organisation syndicale  appelle à l’ouverture d’une grande négociation européenne autour des enjeux liés au plan de réduction des émissions à horizon 2035. Elle devrait inclure :

  1. Un calendrier adapté pour les entreprises : offrir des paliers progressifs qui permettent une mise en conformité réaliste tout en préservant les emplois ;
  2. Un soutien massif à l’innovation et à la production locale : encourager le développement de technologies propres et renforcer l’indépendance européenne pour les batteries et les composants critiques ;
  3. Une équité commerciale à l’échelle mondiale : imposer des conditions équitables aux importations de véhicules et composants provenant de pays aux normes moins strictes, tout en valorisant les produits conformes fabriqués en Europe ;
  4. Un accompagnement social renforcé : déployer des dispositifs concrets de formation et de reconversion pour préparer les salariés à la transformation des métiers.

 

UNE AMBITION ÉCOLOGIQUE PARTAGÉE

 

L’objectif final de 2035 est une opportunité pour l’Europe de devenir un leader mondial de l’industrie automobile durable. Mais cette ambition ne peut être atteinte qu’avec des moyens et un dialogue constant entre les acteurs économiques, sociaux et politiques. Notre fédération  reste pleinement engagé pour garantir que la transition écologique se fasse dans l’intérêt de tous, en équilibrant les impératifs environnementaux, industriels et les besoins des salariés.

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