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31 / 10 / 2025 | 7 vues
Clarisse Josselin / Membre
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Moselle : la fermeture de l’usine Mahle-Behr à Hambach menace 186 emplois

Coup de massue en Moselle. L’équipementier allemand Mahle vient d’annoncer la fermeture, à l’été 2026, de son usine d’Hambach qui fabrique des condenseurs pour climatisations automobiles. Le syndicat FO, majoritaire, se battra pour négocier les meilleures conditions de départ et de reclassement des 186 salariés.

 

On se doutait que ça allait mal, mais l’annonce de la fermeture de l’usine prévue à l’été 2026 a été un choc, il y a eu des salariés en pleurs, explique Roberto Fedozzi, délégué du syndicat  sur le site Mahle-Behr d’Hambach et secrétaire du syndicat.

 

Le couperet est tombé le 23 octobre, avec l’annonce faite par les membres de la direction venus d’Allemagne. L’usine, créée en 1994, fabrique des condenseurs pour climatisations automobiles. Elle appartient au groupe allemand Mahle, qui compte 60 000 salariés et 120 sites dans le monde.

 

Trois jours plus tôt, le 20 octobre, les salariés avaient débrayé à l’appel de deux syndicats dont FO, majoritaire. Ils dénonçaient le climat d’incertitude lié à une baisse d’activité et exigeaient des garanties sur l’avenir du site et ses emplois.  On demandait à la direction de nous dire si de nouveaux contrats commerciaux existaient, et, dans ce cas, de les mettre sur la table. Sans garanties pour l’emploi, on demandait un engagement sur le versement des indemnités, à hauteur de 150 000 euros par salarié, si l’entreprise devait fermer, poursuit le militant.

 

Si la fermeture du site est annoncée pour l’été prochain, les premiers licenciements pourraient intervenir dès le mois de mars. Il resterait une vingtaine de personnes jusqu’à fin 2026, dans les services supports et pour le démontage des machines qui seraient envoyées en Pologne et en Tchécoslovaquie, poursuit le militant.

 

Les négociations du PSE démarreront le 3 novembre

 

Les difficultés de l’usine résultent de baisses de commandes, liées notamment à la fin d’activité de deux de ses principaux clients, l’usine Audi de Bruxelles et l’usine Ford de Saarlouis. Il y a un an, les syndicats avaient déjà négocié un accord de ruptures conventionnelles collectives supprimant une centaine d’emplois dans le cadre d’une GEPP.

 

Nous sommes dépendants de l’industrie automobile qui se porte mal. La direction nous dit que nous sommes trop chers par rapport à la Pologne et à la Tchécoslovaquie, où les salaires sont plus faibles. Nous ne pouvons pas rivaliser en termes de productivité, dénonce Roberto Fedozzi. L’usine d’Hambach était aussi en lice pour décrocher un contrat de fabrication de refroidisseurs de panneaux solaires, mais celui-ci a finalement été remporté par une entreprise chinoise.

 

Les négociations du PSE démarreront le 3 novembre. Nous nous battrons pour obtenir les meilleures conditions de départ d’un point de vue financier et de reclassement, prévient-il. Pour les salariés, dont 85% ont plus de 25 ans d’ancienneté, retrouver un poste dans le bassin d’emploi sera difficile.

 

Cette fermeture, c’est encore un coup porté à l’emploi dans le secteur de la métallurgie du département. L’usine NovAsco d’Hagondange va aussi probablement fermer, supprimant 500 emplois. Cela pose clairement la responsabilité de l’État qui parle de réindustrialisation, mais laisse fermer des sites importants, dénonce Alexandre Tott, secrétaire général de l’Union départementale des syndicats FO   de Moselle, qui apporte tout son soutien aux salariés de Mahle et revendique le maintien du site et des emplois.

 

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