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Les professions de santé font toujours rêver les Français
L'observatoire de la santé MNH propose un panorama complet sur le rapport des Français et de l’ensemble des acteurs de la santé aux soins, aux établissements de santé et aux rapports entre les acteurs.
Pour cela, tous ces acteurs ont été interrogés : médecins, infirmières, aides-soignantes, directeurs d’hôpital, chefs de services et cadres hospitaliers. L’originalité de cet observatoire réside dans la confrontation de la vision de trois générations puisque des étudiants en santé, des actifs hospitaliers et des retraités (parmi lesquels une grande partie d’adhérents MNH) ont été interrogés.
Enseignements clefs du sondage réalisé par Odoxa pour la MNH, France Info, Le Figaro et la Chaire de santé de Sciences Po et présenté ces derniers jours
- Le virus inquiète les Français (77 %) et les soignants (84 %) mais ils font confiance aux acteurs de la santé et au système hospitalier : 92 % font ainsi confiance aux médecins et 96 % aux infirmières. Plus de 8 Français sur 10 sont aussi reconnaissants au système hospitalier d’avoir su faire face à la crise sanitaire au printemps dernier.
- Malheureusement, alors que pour 2 Français sur 3 (63 %), l’avenir des établissements de santé constitue un enjeu de société majeur pour l’avenir, 8 Français sur 10 et 9 soignants sur 10 ont le sentiment que l’hôpital public français est en danger et estiment que la qualité des soins qu’ils fournissent va se détériorer à l’avenir.
- Les Français et le personnel hospitalier sont 8 sur 10 à penser que les moyens humains, financiers et matériels dont les hôpitaux publics disposent actuellement sont insuffisants. Par ailleurs, le lien de l’hôpital avec son environnement est jugé défaillant par le personnel hospitalier, comme le parcours de soin des patients (67 %) ou encore le niveau de préparation et de formation des professionnels de l’ambulatoire.
- Les professions de santé font toujours rêver les Français (71 % recommanderaient à leurs enfants d’être médecins) et jouissent d’une bonne image auprès de leurs collègues. Mais les trois quarts des professionnels de santé et du personnel hospitalier ne recommanderaient pas à leurs enfants d’exercer leur métier.
- Toutes les dimensions du métier de personnel hospitalier sont jugées dégradées : aussi bien les conditions de travail (84 %), que la rémunération (71 %) ou encore l’intérêt du métier (85 %). Le personnel hospitalier est convaincu que son travail n’est pas reconnu à sa juste valeur (82 %) et qu’il ne dispose pas de perspectives d’évolution motivantes (74 %). Résultat, l’insatisfaction au travail du personnel hospitalier ne cesse de progresser, passant de 36 % en novembre 2017 à 56 % aujourd’hui.
- Les conséquences de cette image abîmée et de cette insatisfaction au travail des professionnels de la santé sont lourdes : ils ne passent pas assez de temps avec leur famille (67 %), ce qui génère des tensions avec elle (60 %) et ils courent aussi des risques d'épuisement professionnel bien plus importants que les autres (65 % contre 39 %).
Aussi, pour la MNH, il est important d’agir pour modifier la donne et « ré-enchanter » ces professions et l’attrait qu’elles suscitent. Le Ségur de la santé poursuivait cet objectif ; malheureusement, ni les Français (72 %), ni le personnel hospitalier (49 %) n'est au courant de ce qu’il comporte et juge les avancées qui ont été proposées insuffisantes, y compris l’augmentation de salaire de 180 € par mois (85 % des 61 % des Français la jugent insuffisante).
Il faudra donc sans doute aller plus loin et plus fort pour modifier une mauvaise tendance amorcée il y a de nombreuses années et que la tension liée à la crise du covid-19 a encore accentuée.
Plus de détails sur les résultats de ce sondage en cliquant sur le lien suivant : observatoire de la santé MNH.
- Protection sociale parrainé par MNH