Le travail de nuit est reparti à la hausse en 2022 sans retrouver le niveau d’avant la crise sanitaire
Le travail de nuit repart à la hausse, c'est ce qui ressort de l'étude publiée par la Dares à partir des observations sur l'année 2022 (*).
Il faut préciser que les données publiées annuellement par la Dares (qui s’appuient sur l’enquête Emploi de l’Insee) portent sur :
- la part de personnes travaillant au moins une fois de nuit sur une période de quatre semaines consécutives, suivant les principales caractéristiques démographiques et socio-économiques sur la dernière année disponible ;
- l'évolution de la part de personnes travaillant de nuit, pour l'ensemble des actifs, des salariés et des non-salariés, depuis 1990;
- et sur l'ensemble des personnes de 15 ans ou plus ayant un emploi en France hors Mayotte.
Les principaux éléments à retenir :
- 10,8 % des personnes en emploi travaillent au moins une fois de nuit sur une période de quatre semaines consécutives, en moyenne sur l'année.
- Si cette part est en hausse par rapport à 2021 (+0,8 point) elle ne retrouve pas son niveau datant d’avant la crise sanitaire liée au Covid-19 ( pour mémoire: 11,9 % en 2019).
- Parmi les non-salariés, 12,7 % travaillent au moins une fois de nuit sur une période de quatre semaines consécutives, contre 10,5 % parmi les salariés. La part des non-salariés travaillant de nuit est en hausse après deux années consécutives de baisse.
- Pour les salariés, après une baisse en 2020 et une stabilisation en 2021, cette part est en hausse (+0,7 point).
La note donne des éléments intéressants selon le type d’emploi, le sexe, le type d’employeur et les secteurs d'activité.....
(*) le détail de la note de la Dares
Il sera intéressant de voir les évolutions qui se feront jour en 2023 au regard du contexte général et des nouvelles organisations mises en place depuis la crise sanitaire ...Pour mémoire, la Dares a publié en mai dernier une note sur "la contrepartie salariale pour le travail le soir, la nuit ou le week-end"