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13 / 03 / 2019 | 1286 vues
Jacques Mosse-Biaggini / Membre
Articles : 18
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Le dossier Conforama est entre les mains du CIRI (Comité Interministériel de Restructuration Industrielle)

Une délégation de notre organisation syndicale a été reçue ce 11 mars 2019 au ministère du Travail, l'occasion pour elle de prouver, chiffres à l’appui, que le Groupe Conforama, avec un résultat de 190 millions d’euros, est un groupe prospère.

 

Par contre, avec 40 salariés par magasin au lieu de 50 il y a quelques années, nous considérons qu’une économie de 2 000 Equivalents Temps Plein (ETP) a déjà été réalisée et que Conforama France est en situation de PSE « larvé ». Les conditions de travail pour accueillir la clientèle sont d’ailleurs devenues déplorables.

 

Comment expliquer qu’avec 120 millions d’euros de CICE et d’exonérations de charges, la direction de Conforama puisse envisager 2 000 suppressions de postes supplémentaires, conséquence inéluctable d’un rapprochement avec notre concurrent direct, et dont la charge incomberait bien évidemment à l’État ? Force
Ouvrière a ainsi prouvé qu’il s’agirait bien là d’une nouvelle dilapidation des deniers publics.

 

Notre syndicat a également
:

  • insisté sur l’état dramatique d’anxiété qui règne déjà depuis plusieurs mois dans les établissements, et qui malheureusement a empiré depuis les annonces récentes faites par la presse.
  • montré son étonnement devant la volonté de la direction de supprimer unilatéralement les représentants du personnel dans les magasins, au profit de CSE régionaux, entraînant mathématiquement une capacité quasiment dérisoire à lutter pour la défense de l’emploi dans un dialogue social de proximité pourtant plus que jamais indispensable.
     

Les représentants du ministère qui nous ont reçus ont reconnu que le dossier est entre les mains du CIRI (Comité Interministériel de Restructuration Industrielle), et que toutes les pistes sont actuellement étudiées pour que Conforama « ne tombe pas », sans qu’aucune ne soit encore retenue : investissement en vue d’une recapitalisation ? Cession totale ou partielle ? A qui ? La solution But reste une des hypothèses, nous explique-t-on.

 

Nous avons pour notre part proposé aux représentants de la Ministre des solutions constructives, toutes donnant la priorité à l’emploi et reposant sur un soutien important de l’État :

 

  • Implication de la Banque Publique d’Investissement (BPI), dont l’objectif est d’accompagner les entreprises, sous forme par exemple de prêts directs, de garanties de prêts ou d’investissements. Nos interlocuteurs ont trouvé l’hypothèse intéressante.
  • Demande de rencontre entre Force Ouvrière et des représentants du Ministère de l’économie et des finances.
  • Demande d’intervention de l’État pour suspendre le processus électoral tant qu’une solution « propre » n’a pas été trouvée. Nous demandons le maintien de CSE dans les magasins et le report des élections en fin d’année.
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