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26 / 11 / 2025 | 5 vues
Mathilde Pougnand / Abonné
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La donnée salariés au service des élus du personnel : pourquoi c’est utile ?

Dans son livre Les ingénieurs du chaos, Giuliano Da Empoli a démontré que la donnée joue désormais un rôle central dans les stratégies politiques mondiales, surtout dans les partis d’extrême droite. Cette donnée permet de prendre le pouls d’un groupe d’individus. C’est en analysant et en comprenant les préoccupations de ces individus que les partis ont réussi à cibler leurs messages.

 

Sans tomber dans une forme de manipulation, comment la donnée peut-elle donner plus de légitimité aux élus du personnel ? Peut-elle modifier la posture des élus, et donc le rapport de force entre direction et élus ?

 

Des élus qui manquent de preuves pour appuyer leurs arguments face à la Direction, on en rencontre (trop) souvent chez Maviepro.

 

“Vous souhaitez mettre en place une enquête RPS ? Mais, sur quoi vous basez-vous ? Les discussions à la machine à café ?”

 

Un CSE dans la branche des organismes sociaux a dit stop. Leur technique pour être plus légitime face à la direction ? Nourrir leur demande grâce à leur outil CSE (Maviepro), téléchargé par 100% des salariés.

 

Grâce aux remontées chiffrées anonymes de l’outil :

 

  1. les élus ont fait un constat terrain : 50% des salariés ont consulté une question sur le préavis de démission sur une période de 9 mois —> les élus se sont inquiétés de cette tendance massive
  2. dans la foulée, ils ont créé un sondage sur Maviepro : “Votre avis nous intéresse ! Certains démissionnent, et vous, vous y avez pensé ?” —> Résultats : 30% des salariés ont répondu, et 60% d’entre eux “Oui car…”
  3. ils ont partagé les résultats du sondage > la direction s’est très vite accordée sur la nécessité de lancer une enquête RPS.

 

En prime, les élus s’étaient préparés à recevoir les salariés inquiets : conditions de démission, orientation des salariés vers la médecine du travail ou un psychologue. Le processus a été anticipé pour plus d’efficacité face aux salariés.

 

Ce que nous démontre cet exemple :

  • un CSE peut jouer un rôle de porte-parole factuel grâce à la donnée > il devient alors plus professionnel et plus puissant en s’appuyant sur des faits objectivés, et non plus sur des impressions,
  • cette donnée devient le coeur du combat, bien plus que le discours ou le ton de l’élu, pour faire bouger les lignes de la direction.

 

Et c’est précisément ce qui change tout : le CSE est écouté avant que les situations ne s’enveniment. Le dialogue devient plus équilibré et la décision plus rapide.

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