Organisations
Crise interne à la CFDT de la Ville de Paris pour cause de sévère bataille de pouvoir
En général, l’omerta est de mise dans les organisations et les syndicats sont particulièrement fidèles à cette règle pour que rien ne fuite. Sauf quand la situation s’aggrave vraiment et, dans ce cas, les premières digues sautent assez vite. Ce qui semble être le cas pour la CFDT de la Ville de Paris en perte de vitesse et dont l'écho de la crise interne est parvenu jusqu’à l’Hôtel de Ville.
Si l’administration est au parfum, c’est que des permanents sont éjectés du syndicat pour être remis à la disposition de la DRH, démandatés des instances comme le CHSCT ou se voient retirer leurs délégations syndicales et souvent les trois à la fois, comme c'est arrivé à la CGT parisienne l’an passé.
Une chose est sûre cependant : le syndicat de la rue du Renard traverse une grave crise interne puisque qu'une partie des militants souhaite le départ de l’actuelle secrétaire générale. Un congrès devait même se tenir pour changer une grande partie de la direction mais celui-ci a été reporté sine die pour cause de covid-19. « La pandémie tombe bien », ironise un observateur avisé des arcanes internes du syndicat. Le mistigri serait désormais aux mains de la fédération des services publics de la CFDT, la structure qui chapeaute tous les syndicats territoriaux affiliés à la confédération dirigée par Laurent Berger.
Toutefois, dans ce genre de situation, le temps ne fait rien à l’affaire et pourrait bien, au contraire, l’aggraver comme cela s’est vu ailleurs et probablement affaiblir la CFDT parisienne, déjà en perte de vitesse depuis un moment, encore davantage divisant ainsi son score aux élections par 2 en dix ans et désormais reléguée à la troisième place derrière la CGT et l'UNSA, après avoir longtemps été deuxième.