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Contrairement à sa promesse, Castorama dénonce l'accord sur le travail du dimanche et lance un référendum pour l'élargir
Après avoir illégalement ouvert ses magasins de la région parisienne pendant des années et payé ses salariés pour qu’ils aillent manifester afin d’obtenir un décret les autorisant à employer des salariés le dimanche, Castorama avait promis de ne pas étendre les ouvertures permanentes de ses magasins le dimanche hors de la région parisienne. Elle avait concrétisé sa promesse en juin 2014, par un accord fixant également les contreparties au travail du dimanche.
Toujours âpre aux gains, l’entreprise a profité de la crise du covid-19 pour bafouer ses engagements et commencer d'étendre l'ouverture permanente des magasins le dimanche à 64 de ses établissements en province.
Elle vient de dénoncer cet accord et tenter de lui substituer un accord pour deux ans moins favorable pour bon nombre de salariés. Accord que la majorité des organisations syndicales représentatives a refusé de parapher, ne voulant pas s’associer à des régressions pour les salariés. Qu’à cela ne tienne, Castorama, qui a un respect tout relatif du rôle des partenaires sociaux dont elle attend qu’ils valident ses positions sans réserve, a décidé de passer en force et de contourner le refus de la majorité des organisations syndicales en recourant au référendum par voie électronique pour tenter de faire valider cet accord de substitution régressif à durée déterminée de deux ans. Les moyens mis par l’entreprise pour convaincre son personnel à l’aide d’arguments fallacieux ne duperont pas les salariés. Notre organisation syndicale y veillera. Il ne nous faut donc pas croire aux fausses promesses de l’entreprise.
La section fédérale du commerce & VRP de la FEC-FO et la section FO de Castorama appellent tous les salariés à rejeter cet accord, qui ne peut que leur être préjudiciable sur le plan de la rémunération et des conditions de travail, en votant non au référendum.