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Automobile : la compétitivité des entreprises n’est pas un mot tabou pour la CFE-CGC
Le 26 mai 2020, avec plus de trois mois d'avance sur ce qui était initialement prévu, le Président de la République a annoncé le plan de relance de l’industrie automobile en France. La CFE-CGC métallurgie se félicite de ce calendrier raccourci, condition indispensable à la sauvegarde de cette filière essentielle de l’industrie française. Ce plan est nécessaire et arrive au bon moment, quinze jours après le début du déconfinement. Il est ambitieux mais peut-être ne sera-t-il pas suffisant ? La CFE-CGC demande qu’un point régulier soit réalisé en comité stratégique de la filière automobile pour en mesurer les effets et engager les corrections éventuelles. L’ampleur des défis est telle que l’incertitude prévaut encore aujourd’hui. Le Président de la République veut une filière automobile solidaire entre les donneurs d’ordres et les sous-traitants. C’est une nécessité partagée avec la CFE-CGC.
En France, 900 000 salariés sont concernés par ce plan. Nous saluons les mesures de relance de la demande, qui vont aussi vers les véhicules traditionnels respectueux de l’environnement. Ce plan de relance doit dynamiser un marché devenu quasi inexistant, alors que les besoins d’une mobilité vertueuse, sécurisée et abordable se font de plus en plus prégnants chez nos concitoyens.
La CFE-CGC rappelle que la vraie richesse de l’industrie automobile, ce sont les gens qui travaillent quotidiennement dans ce secteur : leur enthousiasme et leur volonté à concevoir, produire et vendre des véhicules à la pointe du respect de l’environnement et leurs compétences. Pour préserver cette richesse, la CFE-CGC appelle à intensifier les efforts de formation des salariés par du temps supplémentaire alloué par les entreprises, une réelle dynamique des acteurs de la formation pour accentuer les formations, une prise en charge financière qui aille au-delà des frais pédagogiques et faciliter l’accès à la formation des alternants.
La CFE-CGC sera attentive à l’utilisation des primes sur les véhicules électriques, hybrides, thermiques de dernière génération et les véhicules d’occasion peu âgés. Elle a demandé ces primes et se félicite qu’elles soient effectives. Elle demande à ce que la transformation du marché automobile vers un marché vertueux pour l’environnement soit renforcée par une rémunération des vendeurs dans les succursales et les concessions en lien avec cette transformation du marché.
La CFE-CGC salue le changement de paradigme voulu par le gouvernement, sur la base du rapport d’Hervé Guyot : il faut cesser de penser l’industrie automobile en termes de délocalisation et la relocaliser. La CFE-CGC a été entendue, il faut maintenant le mettre en œuvre.
Elle veillera à la consolidation de la filière automobile en France. Les salariés ne devront pas être victimes des rapprochements annoncés, ni dans leur emploi, ni dans leurs salaires en cas d’activité partielle longue. Dans la branche de la métallurgie, le manifeste signé par la CFE-CGC et l’UIMM devra être utilisé à plein, pour limiter la casse sociale et n’utiliser les PSE qu’en dernier recours.
Ce plan, qui devra être analysé dans les détails, démontre dans son intention une réelle volonté de relancer le secteur, dans un premier temps, et de corriger les points faibles structurels, dans un second temps. Il fallait le faire. La compétitivité des entreprises n’est pas un mot tabou pour la CFE-CGC qui s’est toujours engagée auprès des salariés et des entreprises lorsque cela était nécessaire pour trouver les voies et moyens du retour à la compétitivité des entreprises de la filière automobile.
Toutes les composantes de la CFE-CGC dans la filière automobile, dans les branches professionnelles et dans les entreprises seront présentes pour relever les défis futurs de la filière automobile en France.