Face au constat unanime d’un déficit sans précédent d’attractivité du corps des Attachés d’Administration Hospitalière (AAH), la Fédération FO des personnels des Services Publics et de Santé, et le syndicat des Cadres Hospitaliers FO, ont participé ensemble, le 9 avril 2025, au lancement d’un nouveau groupe de 
travail organisé par la DGOS (La direction générale de l'Offre de soins)  près d’un an après la 1ère itération consacrée à la réforme des épreuves du concours.

Cette deuxième séquence, consacrée à l’évolution du dispositif de formation initiale, a permis notre délégation , seule organisation syndicale ayant siégé lors de cette séance, de réaffirmer l’urgence à reconsidérer la problématique d’attractivité de ce corps dans toutes ses dimensions (démographie, concours, formation initiale, rémunération, régime indemnitaire, carrière…).
 

Pour rappel, les données communiquées par le Ministère font état en 2021 d’un corps composé à 54 % d’agents contractuels alors même que sur les 120 places offertes aux concours interne et externe, seules 32 ont été pourvues à la rentrée 2025 !

Sans évolutions immédiates sur la question centrale de la rémunération, notre organisation syndicale:
 

• a réaffirmé que la perte d’attractivité succédera sans délai à celui du naufrage de ce corps.
• a déclaré et même d’ailleurs conclu cette réunion sur le fait qu’il n’était plus temps d’attendre et de tergiverser encore et qu’un simple arrêté du ministère permettrait de combler le fossé qui nous sépare du régime indemnitaire des attachés de l’État et de la Territoriale.

C’est donc « à-bras-le-corps » que les pouvoirs publics se doivent de traiter du cumul des difficultés, en répondant sans délai à l’urgence avérée !

Dès mars 2024, notre organisation syndicale  a formulé ses constats et propositions. Après un an de « pause » forcée, il est grand temps de rattraper le temps perdu.

Nos constats :

Malgré la réforme des épreuves du concours AAH, son calendrier conduit ENCORE à en faire une sorte de galop d’essai pour les concours de direction, ce qui conduit à ce que les 2/3 des reçus n’entrent pas en formation d’attaché à l’EHESP (L'École des hautes études en santé publique) !

Ce dispositif écarte du recrutement des talents et des compétences qui sont recherchés par les hôpitaux et ESMS (Établissements ou service social ou médico-social), qu’ils soient issus de l’interne ou de l’université.

Le calendrier et les modalités de la formation à l’EHESP créent de fortes contraintes d’organisation et un grand désavantage « concurrentiel » par rapport à la filière État ou Territoriale.

Nos propositions… et les premières réponses du Ministère :

• Revoir le calendrier de formation, avec une durée initiale plus courte à Rennes, un choix de poste anticipé, une stagiairisation en établissement plus rapide, avec des compléments de formations.
• L’EHESP a présenté ses premières pistes de réflexions concernant le réagencement des contenus de formation (socle commun et compétences spécifiques) et de séquencement. L’Ėcole s’est déclarée ouverte sur la question du calendrier et de la durée de formation. La question d’une affectation anticipée du stagiaire sur son futur poste a aussi été abordée, sans arbitrage arrêté à ce stade.
• Revaloriser les indemnités de formation et de stages, nous  avons  rappelé notre  demande formulée dès 2022, lors de la révision des indemnités pour les AA de l’État ! C’est en bonne voie… nous ont assuré les représentants du Ministère, laissant présager une mise en œuvre possible à la prochaine rentrée.
• Organiser un dispositif transitoire d’intégration des attachés contractuels pour rétablir la démographie du corps et permettre d’entrer dans une carrière évolutive. Notre organisation syndicale  a indiqué l’urgence qu’il y avait à statuer sur cette problématique en organisant à court terme un dispositif permettant l’intégration des agents contractuels, composant très majoritairement ce corps comme en témoignent les données transmises par le Ministère lui-même.
• Favoriser l’accès au grade d’AAH par l’augmentation des nominations au choix et améliorer le fonctionnement et la transparence de la computation départementale.

À l’issue de cette séance, nous  constatons  que s’est bien notre  ahier de revendications qui structure les réflexions du Groupe de travail.

Nous demandons que les travaux se poursuivent sans délai avec l’ensemble des partenaires concernés (EHESP et CNG notamment) et revendiquons que l’ensemble des mesures destinées à améliorer l’attractivité du corps des AAH soient actées et ce dès l’ouverture du concours 2026 !