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06 / 03 / 2019 | 111 vues
Frédéric Homez / Abonné
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Organismes de contrôle : qualité sacrifiée, profession en danger

La coordination FO des organismes de contrôle, qui réunissait les métallos de l’APAVE et de Bureau Veritas le 6 février, a été plus rapide que prévu et pour cause : les représentants de Bureau Veritas sont partis soutenir les salariés en grève pour protester contre la détérioration de leurs conditions de travail.

Réfléchir aux problématiques de fond des entreprises et des salariés fait partie des missions que notre organisation assume au quotidien mais la gestion de l’urgence prend parfois le pas sur ce travail permanent.

C’est ce qu'ii s’est passé lors de cette coordination des organismes de contrôle. Ce jour-là, les métallos FO de Bureau Veritas ont dû écourter la réunion pour participer au mouvement de grève du jour.

Sur les 156 bureaux que compte l’entreprise en France, près d’une centaine sont promis à la fermeture dans le cadre d’un schéma directeur qui prévoit de nombreux regroupements.

En fait, l'objectif de la direction est limpide : réduire les effectifs sans passer par la case PSE, en incitant les salariés à partir, en imposant un télétravail difficilement compatible avec leur activité, par exemple. Sans compter des temps de trajets lourdement rallongés pour nombre d’entre eux. Notre organisation considère ce plan comme inacceptable (surtout si l’on prend en compte la très bonne santé économique de Bureau Veritas) et entend bien poursuivre sa mobilisation.
 

C’est surtout la qualité qui est sacrifiée, avec les risques potentiels pour les habitants ou usagers des bâtiments ainsi contrôlés à la va-vite.« D’autant que ces fermetures aggraveraient une situation déjà dangereuse dans les organismes de contrôle et qui menace non seulement les salariés mais aussi les usagers », analyse Éric Keller.


En effet, les échanges au sein de la coordination ont montré une dégradation notable des conditions de travail lié à ce constat : au nom de la rentabilité, les salariés doivent effectuer toujours plus de contrôle. Résultat : c’est surtout la qualité qui est sacrifiée, avec les risques potentiels pour les habitants ou usagers des bâtiments ainsi contrôlés à la va-vite.

Les salariés, eux, peuvent de surcroît être tenus pour responsables par l’entreprise en cas d’incident. « On ne peut pas jouer ainsi avec la sécurité pour faire du profit », prévient Éric Keller.

Dans cette optique, les travaux de la coordination sur le CSE avaient aussi pour objectif de permettre aux métallos de peser davantage dans leurs entreprises, donc d’appuyer plus fortement leurs revendications.

Ils ont aussi permis de faire le point sur le risque de sortir de la convention de la métallurgie pour ces sociétés, l’affaire étant toujours devant la Cour de cassation, à l’initiative de notre fédération.
 

Source > FO Métaux

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