Organisations
Observatoire interne : est-ce bien utile ?
Selon le regard que l’on porte sur les résultats, l’appréciation en sera différente. Les plus optimistes, l’administration et la représentante de l’IPSOS, ont souligné la stabilité voire la légère amélioration de certains indicateurs.
Pour notre organisation syndicale, vu les niveaux atteints précédemment dans certaines rubriques, il est naturel d’arriver à un palier, même s’il confirme l’appréciation très globalement négative apportée par le personnel sur les réformes, les situations individuelles et les perspectives d’avenir.
Rythme du changement : un agent sur deux le perçoit négativement
Même si 30 % des agents perçoivent le changement dans leur direction comme trop lent ou inexistant, ils demeurent 51 % à le juger trop rapide.Quant à l’appréciation sur les changements récents, ce dernier résultat atteint même 54 %.
Le rythme du changement pour les agents de la DGFIP, la DGDDI et la DGCCRF reste toujours trop rapide, avec un résultat de plus de 62 % pour la DGDDI, 53 % pour la DGFIP et 50 % pour la DGCCRF.
Nous voyons donc déjà les prémices de l'effet des démarches stratégiques et autres réformes structurelles sur le devenir des missions, de l’emploi et plus généralement du statut de la fonction publique dans cette nouvelle étude.
Conséquence : 57 % des agents anticipent une dégradation de leur situation personnelle, avec même 68 % à la DGDDI.
La question des effectifs au cœur des préoccupations
Encore une fois, un agent sur deux met le problème des effectifs et des suppressions d’emplois comme premier sujet de ses préoccupations, suivi par les conditions de travail.Pour la première fois, la réforme territoriale apparaît comme une thématique importante pour les agents.
Une motivation en déclin
Ainsi, 50 % des agents interrogés affirment que leur motivation au travail diminue, même s’ils demeurent 63 % à être satisfaits de travailler dans ce ministère.Ces résultats sont plus marqués à la DGDDI, à la DGCCRF et à la DGE sur cette vague.
Une qualité de service aux usagers qui ne s’améliore pas d’année en année.
En 2007, les agents étaient 78 % à considérer que la qualité de service rendu s’améliorait. Depuis un an, la courbe commence à s’inverser pour arriver à un taux de 39 % d’agents percevant une dégradation.
Pour la DGCCRF, le taux monte même à 47 % (+ 9 points) tandis qu’à la DGDDI, on note une forte augmentation de la dégradation. À la DGFiP, on perçoit une stabilité.
Conditions de travail : pas de mieux
En effet, 69 % des agents jugent que leurs conditions de travail se dégradent. Toutes les directions (hormis les services du secrétariat général) ont un résultat supérieur à 50 % sur cet indicateur. Même si sur l’année les chiffres restent stables, il n’en demeure pas moins que deux tiers des agents considèrent que leurs conditions de travail se dégradent.Le climat social toujours très tendu
Si toutes les directions voient leur indicateur se maintenir à un haut niveau, tel n’est pas le cas à l’INSEE, à la DGE et au SG où le personnel répond que le climat social se détériore.Les résultats des annonces gouvernementales sur la régionalisation des services de l’État affectent directement les services de l’INSEE et de la DGE sur cette question.
Rémunérations-carrières : toujours des points noirs
Les indicateurs « rémunérations et carrières » obtiennent des résultats dégradés par rapport aux précédentes enquêtes.C’est la conséquence directe de plusieurs mesures bien identifiées : le gel de la valeur du point d’indice depuis bientôt six ans, à laquelle il faut rajouter l’augmentation du prélèvement des cotisations retraite, la diminution de la prime de performances et la diminution drastique des promotions internes depuis trois ans dans les ministères économiques et financiers.
Sources d’information : les syndicats à la pointe de l’actualité
L’enquête révèle que les organisations syndicales continuent d’être la meilleure source d’informations sur les réformes en cours (64 %). L’intranet directionnel et le magazine Échanges se stabilisent (42 %).
Quant à la hiérarchie directe, elle joue de moins en moins ce rôle pour les agents.
Les enquêtes passent, les résultats sont peu ou prou toujours avec les mêmes tendances négatives sur la durée pour une prise en compte toujours aussi insignifiante de la part des ministres !
Alors de deux choses l’une : soit ils ne lisent pas ces enquêtes (ce que nous n’osons croire), soit ils n’en tiennent aucunement compte dans leurs politiques sociales.
Dans ce cas, notre fédération leur conseille de ne plus rémunérer (à quel prix ?) un institut de sondage qui produit des enquêtes mises au placard aussitôt publiées ; cela permettrait une vraie source d’économies budgétaires.
- Santé au travail parrainé par Groupe Technologia
- Relations sociales