Motus du Ministère du Travail sur le dernier scénario de sauvetage de SeaFrance
Le dossier SeaFrance est géré à 100 % par le Ministère de l'Écologie, du Développement durable et des Transports. Silence radio du Ministère du Travail sur le dernier montage, très original, proposé par le gouvernement. Il s’agit en effet de verser par anticipation les indemnités de licenciements aux 880 salariés en CDI, afin de leur donner la possibilité de les réinvestir dans la SCOP que propose de créer la CFDT maritime. Des indemnités majorées par la SNCF, l'actionnaire exclusif de SeaFrance. Pas certain que le Ministère du Travail ait accepté de se mouiller dans un scénario aussi en marge des clous du code du travail...
Si tous les salariés jouaient le jeu, on atteindrait une enveloppe de 65 millions d’euros selon Challenges qui table sur une indemnité moyenne de 73 000 euros par salarié. Une façon pour l’État de mettre les salariés, et la CFDT, face à leurs responsabilités. C’est aujourd’hui que le Tribunal de Commerce de Paris se prononce définitivement sur la recevabilité de l’offre de reprise en mode SCOP.La décision est reportée au lundi 9 janvier, le temps de décrypter le montage proposé.