Organisations
Moins de 10 % des entreprises en capacité de signer des accords le font
Beaucoup d'espoirs sont (une nouvelle fois) placés sur la négociation entre les partenaires sociaux à travers le projet de loi sur le travail de Myriam El Khomri. « Le bilan de la négociation collective n'est pas très bon. Le nombre d'accords de branche ne cesse en effet de chuter : entre 2013 et 2014, il a baissé de près de 30 % par rapport à la période précédente. Dans beaucoup d'entre elles, le dialogue social y est devenu inconsistant », rappelle Pascal Geiger, négociateur de branche et fondateur de Dialogue social et compétitivité.
Selon ce dernier, les grandes entreprises vont continuer de développer des stratégies d'évitement, pour moins devoir appliquer leurs accords locaux, souvent plus favorables que les accords de branches. Quant aux PME et aux TPE, entre la difficulté de trouver des négociateurs, internes ou mandatés et ensuite d'appliquer les textes négociés, elles préféreront encore majoritairement s'en remettre à la loi.
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« Il est plus simple pour les PME de s'en remettre à la loi que de négocier » - Pascal Geiger, Dialogue social et compétitivité
Illustration de la négociation sociale en mode passoire par la DARES. Source : enquête REPONSE (relations professionnelles et négociations d’entreprise) qui va distinguer la négociation de la discussion dans sa prochaine édition.