La mi-août correspond généralement à un pic d'activité pour les compagnies aériennes, d'autant plus pour les low-costs qui font la majeure partie de leur chiffre d'affaires sur la période estivale. Pour easyJet, il semblerait que les employés tiennent à profiter un peu de la croissance (impressionnante) de l'entreprise. À une semaine du 15 août, les pilotes français de la low-cost ont posé un préavis de grève pour les 15, 17 et 19 août.

L'annonce n'a pas dû manquer de donner quelques sueurs froides aux cadres dirigeants de la compagnie britannique. Pourtant, les demandes des pilotes ne sont pas aberrantes : 2 % d'augmentation de leur salaire fixe, 9 % pour la partie variable et un bonus de 2 % du salaire annuel. Soutenus par le Syndicat National des Pilotes de Ligne (SNPL), ils font valoir l'excellente santé de la compagnie (déjà 8 % de croissance du nombre de passagers cette année) et demandent à participer un peu à la fête.

Pour easyJet, la pilule a du mal à passer, les demandes des pilotes correspondent à un peu plus de 3 % d'augmentation. Or, la compagnie refuse d'aller au-delà de 2,08 %. Pourquoi un chiffre aussi précis ? La raison est peut-être à trouver dans l'inflation française, pour l'instant estimée à 2,1 % pour 2011. C'est autour de cette barrière symbolique que tout va se jouer. Pour l'instant, la compagnie a accepté, dans l'urgence, de reprendre les négociations avec les syndicats. Nul doute que la situation devrait évoluer très rapidement dans les jours qui viennent.