« Les oubliés du 11 septembre » est le titre du reportage diffusé dans le journal de 19h45 sur M6, le 9 septembre 2011.

Qui sont ces oubliés et pourquoi ?

Il s'agit des sauveteurs et des ouvriers qui sont intervenus après l'attentat. Les nuages de cendres formés par des particules de verre, d'amiante et de plomb respirés auraient causé des dommages physiques. Un médecin américain interrogé prédit que l'attentat fera plus de morts dans la population qui est intervenue après l'attentat que celle directement touchée par l'attentat.

Chaque année, le monde entier rend hommage aux victimes (directes) pendant que des personnes intervenues dans le cadre de leur profession sur les champs de ruine sont touchées et qu'elles ont visiblement des difficultés à faire reconnaître leur maladie en maladie professionnelle.

Un double scandale en perspective :

• en termes de prévention, car selon les dires d'un pompier interrogé, « ils avaient dit que c'est sans risque » ;
• en termes de réparation, les personnes touchées se heurtent à un problème de reconnaissance de maladie professionnelle, à mettre en perspective avec le coût que représente le fait d'avoir un cancer de l'autre côté de l'Atlantique.

Une affaire qui peut rappeler l'affaire de l'amiante en France.

En cette ère du tout technologique, on peut se demander à quel niveau les risques pris par les sauveteurs et les ouvriers ont été évalués. Est-ce un problème d'évaluation ? Est-ce un problème de coût d'équipement individuel de protection ? Est-ce un problème de diffusion de messages de prévention ? Est-ce un problème de respect des consignes ?

Évidemment, un reportage n'est pas une enquête et il faut rester prudent.