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Le point de convergence entre les partisans d'un renforcement de la Sécurité sociale et ceux en faveur du renforcement des complémentaires
Dans un colloque organisé par la chaire santé de Sciences Po le 6 février, le responsable de la chaire, Didier Tabuteau, a défendu une hausse des remboursements de la Sécurité sociale qui conduirait mécaniquement à réduire la place des complémentaires. Peu enthousiaste à une telle perspective, comme on pouvait s'y attendre, le président de la Mutualité Française, Etienne Caniard, a prôné un renforcement des complémentaires, tout en voulant qu'elles soient plus solidaires.
Les deux débateurs sont tombés d'accord sur un point : l'opposabilité des tarifs. Le renoncement aux soins s'explique en effet par un écart devenu considérable entre le prix pratiqué (optique, dentaire, dépassements d'honoraires) et le remboursement touché par le patient. En 67 ans d'histoire, la Sécurité sociale n'a connu que 9 années d'opposabilité parfaite (le prix de la consultation était intégralement remboursé par le couple Sécu-mutuelle), de 1971 à 1980.
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