Par les temps qui courrent, en pleine campage électorale, le courage politique fait l'objet de débats : « en avoir ou pas »... On a pour habiiude de voir dans le courage une valeur spectaculaire, quelque chose qui se repère de loin et s'identifie clairement.

Or, le courage est beaucoup plus souvent qu'il n'y paraît une qualité modeste, pratiquée au quotidien par des très humbles, des très discrets.

Consultante en entreprise, je vois des patrons de PME vouloir bouger vers une amélioration des conditions de travail de leurs salariés alors que tout et tous autour d'eux leur recommandent le statu quo : « ça marche très bien comme ça, que souhaites-tu de plus ? ».

Je vois des DRH, dépassés par l'ampleur de leurs tâches, confier à l'un de leurs collaborateurs la responsabiilité de la conduite d'un changement. Ils ne voient pas très bien où cela va les mener mais ils acceptent de s'embarquer sur ce chemin difficile.

Je vois de jeunes managers fraîchement nommés, dépassés par la complexité des relations humaines, prendre sur le temps  personnel pour se former.

Je vois des collaborateurs surmonter spontanément les conflits et les crises pour tendre la main vers ceux qui se trouvent encore plus en difficultés qu'eux-mêmes.

Tout cela ne constitue pas encore un mouvement politique, un nouveau syndicat, un groupe Facebook... Mais après les « indignés » d'aujourdhui, peut-être verra-t-on « les courageux » (pourquoi pas les « valeureux ») de demain ?