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17 / 07 / 2014 | 6 vues
Jacky Lesueur / Abonné
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Le cinquantenaire du GEMA : interview du nouveau secrétaire général

À l'occasion du 50ème anniversaire du GEMA (Groupement des entreprises mutuelles d'assurances) Arnaud Chneiweiss a été élu au poste de secrétaire général, en remplacement de Jean-Luc de Boissieu qui a été élu président du conseil de surveillance de la SMACL.

Vous êtes le nouveau secrétaire général du GEMA depuis le 1er juillet. Pouvez-vous nous rappeler ce qu’est ce syndicat professionnel ?

Le Groupement des entreprises mutuelles d’assurance rassemble 45 mutuelles, comme la GMF, la MAAF, la Macif, la Matmut, la MAIF, la SMACL, le Sou Médical… mais aussi les activités d’assurances de BPCE et un membre belge, Ethias. Comme vous voyez, il y a des acteurs majeurs du marché français et des mutuelles plus spécialisées sur une activité professionnelle (la Mutuelle des professions alimentaires, par exemple) ou sur une passion (la Mutuelle des motards). Le syndicat existe pour plusieurs raisons. D’abord, aider nos membres à se préparer aux évolutions du paysage réglementaire (on pense aujourd'hui à Solvabilité 2, bien sûr) et porter leur parole collective auprès des pouvoirs publics car les spécificités mutualistes doivent sans cesse être rappelées et défendues.

Ensuite, il faut comprendre qu’il existe un affectio societatis entre les membres. Il y a des outils communs : l’achat de protections via la réassurance (le traité RC automobile est le plus important d’Europe), le service de médiation avec les sociétaires, la gestion des sinistres « navigation de plaisance »… Il y aussi des outils communs hors du syndicat ; je pense à la banque Socram, à l’assistance avec IMA, à la gestion financière avec OFI… Enfin, le syndicat se veut un lieu d’échanges, de dialogue entre les membres sur les évolutions de la société et la meilleure façon de servir les sociétaires.

  Le GEMA vient de fêter son cinquantième anniversaire. Que représentent ses mutuelles aujourd'hui ?

Les mutuelles du GEMA rassemblent 25 millions de sociétaires (soit un contrat sur deux en assurance dommages pour les particuliers). Dans la crise même, nos mutuelles démontrent une capacité de résilience remarquable : elles ont accueilli plus de 300 000 sociétaires supplémentaires en 2013. C’est la preuve que nos concitoyens se reconnaissent en elles et leur font confiance pour leur protection.

 

Quelles sont vos premières impressions en prenant le poste ? 

Je suis frappé par l’importance croissante de ce qui se décide à l’échelon européen. Le paysage s’est compliqué, avec un rôle accru du Parlement européen (qui « co-décide » à égalité avec le Conseil sur les propositions de la Commission) et l’apparition dans le paysage depuis 2010 de l’EIOPA, qui publie ses recommandations et conseille les services de la Commission. L’influence sur les sujets européens passe donc par davantage de canaux, plus diffus. Je constate aussi que ce surcroît de textes européens ne se traduit pas par une décrue du nombre de textes produit par les régulateurs français… Nous faisons face à une « avalanche réglementaire », qui ne me paraît saine pour personne. Il faut laisser des marges de manœuvre suffisantes aux entreprises pour exprimer leurs différences.

Attention à ne pas vouloir tout standardiser, la gouvernance et les produits. Je termine, ce n’est pas forcément une surprise, par une note sur l’attractivité du modèle mutualiste. C’est très net. Dans la crise, nos membres résistent bien, ce qui veut dire que leur rapport qualité / prix est bon et que leur image dans le public est sympathique.

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