L’avis motivé du CE : un levier d’information des salariés qui mérite mieux
« Beaucoup d’élus se contentent encore de donner un avis négatif (ou positif) lors d’une consultation. Cette culture du oui ou non constitue une lente dérive observée depuis des années, tant dans les comités d’entreprise avec présence d’organisations syndicales que dans les CE sans étiquette. Juridiquement, cela contredit l’esprit des textes », considère Catherine Fuentes, juriste en droit social et responsable formation à l'Association des comités d'entreprises et similaires d'Alsace (IRCOS), membre du réseau Cezam. Contrairement à la pratique, ce n’est pas sur le projet de l’employeur que les élus doivent voter en séance mais sur leur propre argumentaire.
Retrouvez l’interview de Catherine Fuentes en deux parties. La première souligne le dévoiement de l’avis motivé sur fond de guéguerres syndicales tandis que la seconde partie détaille les points à analyser pour bâtir un avis efficace. Les élus ne doivent pas perdre de vue que les salariés sont les premiers destinataires d'un avis motivé qui doit s’accompagner d’un droit de suite.