Réélu à la présidence de la CNAV, Gérard Rivère a bien voulu répondre aux questions de Miroir Social.

Quel bilan rapide pouvez-vous faire de la mandature qui vient de s’achever et des travaux du conseil d’administration ?

Tout d’abord, on peut noter la durée atypique de la mandature qui vient de se terminer. En effet, j’ai eu le plaisir de présider le conseil d’administration et d’animer ses travaux durant six années. Les chantiers ont été nombreux et exigeants. L’état d’esprit positif et l’intelligence collective ont permis une réelle qualité de travail. Nous avions tous un objectif commun : les performances du service rendu aux assurés et la préservation du service public de la retraite. Les « postures » ont très vite laissé place au principe d’efficacité. Cela ne signifie pas que nous étions toujours tous d’accords mais de vrais compromis ont permis d’avancer. À titre d’exemple, lors du dernier conseil d’administration de la mandature, en janvier dernier, les administrateurs ont voté à l’unanimité les ambitions stratégiques de la prochaine convention d’objectifs et de gestion (COG). C’est suffisamment rare pour être souligné.

Vous avez été réélu, à l’unanimité président du conseil d’administration de la CNAV, le 7 février dernier. Quelles sont vos priorités pour ce nouveau mandat ?
En effet, un nouveau conseil d’administration a été installé. Il est déjà au travail. Notre premier chantier concerne la prochaine convention d’objectifs et de gestion qui devrait être soumise au vote des administrateurs lors d’un conseil d’administration exceptionnel courant mars 2018. Là aussi, l’exercice est exigeant car il s’agit de concilier un niveau d’ambitions important et des moyens contraints. L’objectif porté par les administrateurs est clair, nous soutenons tout ce qui facilitera la retraite : simplification des démarches, proposition de nouveaux outils, développement d’une offre de service pour aller au-devant des assurés-sociaux… Il s’agit de moderniser le service public de la retraite pour le rendre encore plus efficace et bienveillant. La politique d’action sociale s’inscrira dans cette même dynamique. Bien sûr, je n’oublie pas l’accueil des travailleurs indépendants qui doivent pouvoir compter sur le régime général et sa qualité de service, le conseil d’administration y veillera.

Le Haut Commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, consulte actuellement les partenaires sociaux, que savez-vous des prochaines étapes de ses travaux ?
Suite à mon invitation, le conseil d’administration de la CNAV a eu le plaisir d’accueillir Jean-Paul Delevoye en décembre dernier. Cette rencontre a permis d’échanger très librement sur les grands objectifs de la réforme et la méthode retenue par le haut commissaire : le dialogue a été très précieux et j’ai noté la grande qualité d’écoute de Jean-Paul Delevoye, sans idée préconçue.

Le conseil d’administration de la CNAV suivra tout cela avec attention et reste naturellement à la disposition du Haut Commissaire.