L'électricien a décidé de se séparer d'Exirys sur deux de ses cinq régions. Ce prestataire, jusqu'ici unique, a la charge des visites des sites du groupe pour l'activité de tourisme industriel. À quelques semaines du transfert des contrats (qui était programmé le 2 avril), FO a découvert que les garanties sociales n'étaient pas vraiment au rendez-vous chez les deux prestataires sélectionnés, à savoir Manatour pour la région sud-ouest et Junium pour le sud-est.

Et pour cause. Selon Thierry Imbaud, délégué syndical FO à Toulouse, les recommandations de l'appel d'offres d'EDF pour ce marché n'ont pas inscrit la reprise des salariés d'Exirys comme une obligation. Un détail qui a rapidement étonné le syndicat, eu égard à la politique habituelle d'achat de prestations menée au sein du groupe. Le transfert ces derniers mois du contrat, géré localement, vers la direction nationale des achats, n'a pas joué en faveur de la transparence des procédures.

Négociations toujours en cours

L'un des deux prestataires retenus, Manatour, est revenu depuis sur quelques points, avec un engagement de reprise des salariés aux mêmes conditions sociales... Ou presque. Il a promis de mettre en place une mutuelle. La clause de mobilité suscite en revanche quelques interrogations : elle prévoit le changement du lieu de travail dans la région Midi-Pyrénées dans un délai d'un mois, et sur toute la France dans un délai de deux mois. Avec le second prestataire, Junium, les négociations se poursuivent.

Quinze jours avant la reprise officielle de la prestation, les 30 salariés transférables n'avaient pas eu le moindre contact avec leur(s) futur(s) employeur(s). Depuis lundi 31 mars, ils ont été priés par la direction de rester chez eux dans l'attente d'une négociation définitive.