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Formation professionnelle dans la branche énergie : vers une version 2 de l'avenant à l'accord de 2005
À ce jour, près de l’ensemble des textes a été visité. De nouvelles propositions ont été formulées. Aussi, une troisième séance, cette fois conclusive, est programmée pour la prochaine commission paritaire de branche de la rentrée, soit le 10 septembre 2015.
La nouvelle version de l’avenant proposée par les employeurs de la branche énergie a dans l’ensemble repris peu de revendications par rapport à la séance passée.
Pour nous, cette version n’est pas suffisamment ambitieuse. Dans les grandes lignes, l’anticipation des besoins en compétences ou la reconnaissance des formations effectuées sont les grands absents de ce nouveau volet.
C’est pourquoi, nous avons notamment demandé davantage de garanties pour les salariés des TPE et PME, qui seront dépourvus d’accord d’entreprise.
Pour la fédération, l’avenant doit être plus incitatif quant à l’accès à la formation à l’initiative du salarié. Il ne doit pas non plus dédouaner l’employeur du regard porté à l’évolution professionnelle du salarié à travers les entretiens de mi-carrière.
Ces derniers ayant lieu tous les six ans, l’entretien annuel doit porter un regard bienveillant sur la formation en plus du bilan professionnel couramment débattu.
La formation étant un levier d’évolution important, il doit être considéré avec constance. De même, ce n’est pas parce que la loi ne mentionne plus l’entretien de mi-carrière (45 ans) qu’il doit être supprimé de l’accord.
Parmi nos revendications, les tuteurs, garants de l’intégration des personnes accédant à l’emploi, ne sont pas suffisamment légitimés dans la mesure où ces derniers ne se verraient proposer qu’une alimentation de leur compte personnel de formation que de cinq heures. C’est un dispositif ridicule en considération de leur haut degré d’investissement.
- La création de centres de formation à la branche est l’une des mesures que nous portons. Nous considérons qu’il s’agirait d’un atout majeur quant au développement des qualifications et compétences, si l’on considère les évolutions sociétales et technologiques en cours et à venir.
Concernant le compte personnel de formation, des revendications ont également été portées sur les abondements, les publics et les formations prioritaires, entre autres.
- Notre fédération a demandé que l’inscription sur une liste de branche de formations éligibles au compte personnel de formation soit rapidement effectuée.
L’accompagnement du salarié dans son parcours professionnel par le dispositif du conseil en évolution professionnelle doit être effectué sans restriction sur le temps de travail.
Selon nous, les salariés à temps partiel doivent également avoir un égal accès à l’abondement de leur compte personnel de formation qu’un salarié à temps plein. Certains moments de la vie privée (tels que l’éducation des enfants) nécessitent ce passage à un temps réduit. Aussi, le salarié de doit pas subir de discrimination dans son droit à la formation et être pénalisé sur un paramètre lui permettant souvent de redynamiser sa carrière.
Enfin, l’articulation entre les différents accords de branche (tel l’accord sur l’égalité professionnelle) est indispensable pour les recoupements et analyses factuelles que nous pourrons porter en tant qu’organisation syndicale responsable.
C’est pourquoi nous sommes satisfaits de voir porter deux volets indispensables à cet accord, tels que l’accès à la formation pour les salariés handicapés et le chapitre qui a été intégré sur l’égalité professionnelle.
Parmi les nouveautés de cette thématique, un accompagnement vers l’emploi des jeunes face aux recruteurs des IEG va être mis en place, à travers une plate-forme virtuelle.
De même, avons nous rappelé l’importance de l’alternance et la nécessité d’inciter les entreprises à augmenter le nombre d’embauches parmi les apprentis.