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23 / 01 / 2013 | 1 vue
Françoise Gauchet / Membre
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Inscrit(e) le 07 / 05 / 2008

Encore une quinzaine de départements sans médecin de prévention aux finances

La fédération FO des finances a été toujours suivi avec attention le lancinant dossier de la médecine de prévention.

Le dernier rapport, dressé pour 2011 et présenté au CHSCT, s'avère de qualité mais n'a fait que confirmer l'ampleur de ce qu'il reste à faire dans ce domaine.

Mais là aussi, le problème des moyens se fait sentir.

Les surveillances médicales (53 455 en 2010) ont globalement diminué d'un millier ; les surveillances spécialisées de 21123 en 2010 ont été de 20239 en 2011...

En revanche, les souffrances au travail exprimées sont en évolution sensible.

Aussi, avons-nous tenu à alerter le ministère sur le problème de sécurité dû au travail isolé de certains médecins de prévention qui ont été victimes de 12 agressions en 2012.

Les agressions (verbales et physiques, en particulier dans les services d’accueil du public), les risques psychosociaux (RPS), la souffrance au travail, l’épuisement, les « burn-outs » dont les agents sont victimes sont toujours aussi importants et les médecins de prévention sont nombreux à en témoigner.

Ils évoquent une fois de plus le lien entre cette souffrance, les restructurations, les objectifs de « rentabilité », les réductions d’effectifs, de moyens et l’organisation du travail.
La fédération a encore une fois déploré le nombre de suicides (25 en 2011) et le fait qu’aucun d’entre eux n’ait été reconnu accident du travail.

Seules 38 % des préconisations des médecins de prévention concernant les aménagements de postes sont suivies d’effet. Les refus doivent être motivés par l’administration et communiqués aux CHSCT, ce qui est encore rarement le cas.

Les visites de reprise et de pré-reprises des agents qui réintègrent les services après congé de longue maladie (CLM) ou de longue durée (CLD) sont trop peu nombreuses. La raison essentielle est l’important renouvellement du personnel au sein des services de RH. Afin d’améliorer le dispositif, il est nécessaire pour nous de poursuivre la formation des services de RH à la médecine statutaire (gestion des CLM, des CLD, comité médicaux, commission de réforme…), qui avait eu des conséquences positives en 2005 et en 2008.

Pour fiabiliser les données relatives aux maladies professionnelles et aux accidents, il faut harmoniser les formulaires remplis par les services RH et les médecins de prévention en particulier pour les accidents, pas toujours signalés aux médecins de prévention et encore moins aux CHSCT.

Nous avons pris acte de la tenue prochaine d’un groupe de travail consacré aux conditions d’exercice (outils de travail, logiciels) et aux rémunérations des médecins de prévention.

Dans un contexte de réelle pénurie de médecins du travail, les MEF se doivent d’être attractifs pour recruter et conserver les médecins de prévention.

D’autant que la situation est inquiétante et inacceptable au sein de notre ministère : il y a encore une quinzaine de départements sans médecins de prévention alors que la réglementation en santé et sécurité au travail en fait la « cheville ouvrière ».

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