La réouverture surprise le 23 août de la médiathèque Voyelles s'apparente à « une tentative de coup de force », selon le SDU-08 (Syndicat démocratique unitaire), une structure qui représente des agents publics, affiliée à la fédération SUD-collectivités territoriales et CFDT jusqu'en 2003. Le bâtiment municipal de Charlevilles-Mézières est en effet fermé depuis huit mois pour raisons sanitaires, des composés organiques volatiles (formaldéhyde) ayant été détectés dans le système de ventilation.

Analyses toujours en cours

Depuis, les syndicats bataillent contre la mairie et la direction de l'établissement, avec comme arbitres l'Agence régionale de santé et le cabinet d'expertise Isast. Le SDU est très énervé depuis qu'il a appris par la bande, mi-juillet, la reprise prochaine de l'activité. Certes, l'ARS a rendu un rapport indiquant que le taux de composants ne représentait pas un danger réel mais le cabinet Isast, mandaté par le comité hygiène et sécurité de l'établissement, préconise une série d'analyses supplémentaires. À cet égard, le SDU rappelle au quotidien l'Union que « les analyses sont en cours et qu'aucune mesure corrective n'a été soumise au CHS et encore moins évaluée ». Les résultats ne sont en effet pas attendus avant fin septembre.

Marchant main dans la main depuis le début dans ce dossier, le SDU et la CGT appellent à un droit de retrait massif le 23 août. Celui-ci permet à tout salarié confronté à un danger imminent pour sa santé, d’arrêter son travail et de quitter les lieux pour se mettre en sécurité. La DRH de la communauté d'agglomération, collectivité qui gère la médiathèque, a déjà reçu plusieurs lettres d'agents annonçant qu'ils utiliseront leur droit de retrait.